Avec cette année qui s’achève, nous avons le plaisir de vous offrir ce nouveau fascicule des Annales dans lequel vous trouverez traditionnellement le compte rendu de nos actions sous forme de rapport d’activité, la valorisation de certaines de ces actions sous forme d’articles selon nos spécifications éditoriales ainsi que quelques articles scientifiques proposés par nos membres. Vous y trouverez également, hélas, les hommages rendus à nos adhérents disparus récemment.
Depuis quatre ans, les avant-propos précédents annoncent le cent-cinquantième anniversaire de notre société. Nous y sommes presque maintenant. Durant l’année passée certains d’entre nous se sont très fortement mobilisés pour organiser les événements qui rythmeront cet anniversaire. Bien entendu, cette forte mobilisation n’a pas empêché la SGN de mener les actions habituelles dont vous trouverez le détail dans les pages suivantes. Vous allez recevoir très prochainement le calendrier des manifestations que nous avons imaginées. Nous espérons que vous en apprécierez la richesse et les choix thématiques opérés. Inscrivez ces événements dans vos agendas personnels, jouez votre rôle d’ambassadeur SGN pour diffuser ce calendrier dans vos réseaux et auprès de vos proches. Par nos connaissances individuelles rendons collectivement ces manifestations les plus médiatiques possibles pour ancrer et élargir notre rayonnement.
Nos enjeux majeurs au travers de cette année exceptionnelle sont multiples :
- Dans une dynamique sociétale où l’ancrage territorial redevient une vertu, redonnons à notre association une place de médiateur. Les services déconcentrés de l’État et de nombreuses collectivités territoriales prennent déjà l’habitude de nous consulter pour leur donner des repères dans leurs projets d’aménagement du territoire et pour acculturer leurs techniciens à nos raisonnements naturalistes et à notre socle de savoirs. Cette reconnaissance a déjà permis de nouer des partenariats majeurs avec certains d’entre eux qui nous apporteront un appui matériel ou financier pour l’organisation de nos manifestations du cent-cinquantenaire. La prochaine année sera également celle du renouvellement partiel des équipes municipales : profitons de notre tour régional événementiel pour consolider notre image auprès de ces acteurs et inciter les élus à nous rejoindre par leur adhésion.
- Les multiples contacts entretenus avec l’Université de Lille nous ont permis de revoir le cadre de conventionnement que nous avions avec cette institution, elle-même en forte évolution : avec son aide, nous bénéficierons très prochainement d’un site internet entièrement modernisé, et dans le courant de l’année de nouveaux outils de diffusion des connaissances dont nous vous parlerons le moment venu. Ces outils modernisés et l’organisation fonctionnelle que nous mettons en place pour les exploiter va largement contribuer à améliorer notre politique de communication externe et d’échanges internes en complétant l’offre de l’espace collaboratif S-Pass mis à disposition par le CAUE du Nord, notre fidèle et fructueux partenaire depuis plusieurs années.
- Les enseignants chercheurs lillois sont de plus en plus nombreux à participer à nos activités, voire à adhérer à la SGN. Les activités que nous proposons sont des opportunités pour eux et pour les étudiants. Nous offrons la possibilité d'acquérir de l'expérience de terrain venant compléter celle qu'apporte la formation initiale. Nous offrons aux étudiants qui le souhaitent l'opportunité d'accéder à des stages qui consolident leur savoir-faire technique. Nous nous engageons aussi à leur proposer de se risquer à une première expérience d'animation associative. Des partenaires extérieurs nous en offrent le moyen. Il faut convaincre les chercheurs et enseignants-chercheurs à être eux-mêmes proposants. Le programme de 2020 devrait leur ouvrir des voies pour cela.
Ces quelques axes ne constituent qu’un échantillon de nos ambitions pour cette nouvelle année qui s’annonce enthousiaste et effervescente. Nous la voulons année d’ancrage, d’attirance et de rebond pour les prochaines décennies. Nous la voulons riche et créative pour fidéliser nos adhérents et nos partenaires et pour en attirer de nouveaux. Nous la voulons confirmée sur ses bases scientifiques et attirante pour la communauté régionale des enseignants chercheurs et leurs étudiants. Nous la voulons reconnue pour son ancrage territorial et pour son impact culturel. Nous la voulons rayonnante et digne d’être intégrée de manière automatique dans les réseaux locaux, nationaux et européens convergeant avec nos axes de positionnements stratégiques. Nous sommes nombreux à être très motivés et investis pour atteindre ces objectifs ambitieux mais réalistes. Plus nous serons nombreux, plus nous attirerons et plus nous serons nombreux, et moins la charge d’investissement personnel sera sensible. Nous comptons sur chacun d’entre vous pour contribuer selon ses possibilités à rejoindre la dynamique collective à l’œuvre que ce soit par des actions de relais de communication, d’appui logistique lors des manifestations locales ou de contributions dans les groupes de travail thématiques pérennes de notre société. Merci d’avance pour vos retours enthousiastes.
Administration
Le Conseil d’Administration (C.A.) s’est réuni cinq fois, les 9 janvier, 14 février, 12 juin, 3 octobre et 4 décembre, soit au bâtiment SN5 de l’Université de Lille (Campus Cité scientifique) soit dans les locaux de la MRES, rue Gosselet à Lille. Le bureau a continué de se réunir régulièrement, environ une fois par mois, durant la période universitaire.
L’Assemblée Générale (A.G.) annuelle s’est tenue le 6 février à la MRES et a réuni 26 personnes (24 adhérents s’étaient faits excusés). Le rapport moral du Président (H.C.) a rappelé les principaux événements qui ont jalonné l’année 2018 de la S.G.N. En voici ci-dessous le contenu détaillé :
« Avant d’évoquer les projets ambitieux qui se préparent pour cette nouvelle année, qui est la dernière ligne droite avant l’année de célébration des 150 ans de notre société s’il était nécessaire de le rappeler, je vais parcourir brièvement les actions menées 2018, les difficultés rencontrées, les perspectives qu’elles ouvrent et en même temps vous livrer les grandes lignes de mon analyse après un an d’exercice de la fonction de président que vous avez bien voulu me confier.
L’année 2018, en continuité des précédentes, a été riche en événements comme vous pourrez le constater au travers des rapports d’activité et éditorial qui complètent ce rapport moral. L’équilibre recherché entre la branche « activité scientifique » et la branche « médiation scientifique » a été tenu. Même si l’on peut encore progresser sur le taux de fréquentation de certaines manifestations et un affichage plus précis des publics visés, certaines séances ont permis d’attirer une foule nombreuse et intéressée.
La refonte de nos outils de communication qui a débuté et leur lien avec les réseaux de communication existants de nos partenaires devrait concourir à ce que les activités de la SGN soient encore plus visibles dans le paysage scientifique et culturel régional.
Nous avons revu les statuts pour les moderniser et rendre notre fonctionnement plus agile si nécessaire. Le règlement intérieur associé est en cours de finalisation. Même si chacun avait des idées précises des rôles et fonctions de notre société au sein de son écosystème, il est apparu intéressant de dessiner plus précisément « le projet associatif » qui permet de partager les visions, de mieux communiquer et d’orienter les actions à venir. Ce projet sera présenté et discuté en seconde partie de cette Assemblée Générale.
La SGN s’est mise en conformité vis-à-vis de ses obligations en matière de Règlement Général sur la Protection des Données. Les finances sont saines et fermement tenues par notre très efficace trésorière, comme vous pourrez également le constater dans la présentation du rapport financier qui suivra. Le nombre d'adhérents continue à progresser sensiblement avec près de 160 personnes physiques et une petite dizaine de personnes morales. Cette progression est la récompense de la politique récente mise en œuvre pour attirer les jeunes au sein de notre association (gratuité la première année d’adhésion, image portée par certains enseignants-chercheurs auprès de leurs étudiants, proposition de stages…), de la présence forte de la SGN dans les instances professionnelles et administratives mais aussi du travail très important de recherche de nouveaux partenariats et d’entretien de ceux existants.
La présence permanente à la RST l’automne dernier et la présentation sur notre stand du travail réalisé en étroite collaboration avec le CAUE du Nord sur la table numérique (via l’espace collaboratif S-Pass dont nous bénéficions par le biais de notre partenariat croisé), a été un exemple particulièrement remarquable de la visibilité que l’on peut récolter au travers de ces événements.
La mobilisation au sein des instances administratives régionales (Comité Départemental des Risques Naturels Majeurs, Schéma Régional des Carrières …) mais également associatives et professionnelles (UNICEM par exemple) sont des occasions importantes d’ancrer notre image et les retours sont très positifs.
Les nombreuses rencontres formelles avec certains élus politiques, services techniques de collectivités locales, représentants de la société civile, nouvelle direction de l’Université, Établissements Publics et Agences Publiques laissent entrevoir de fructueuses collaborations autour de projets pour les années à venir et l’augmentation (déjà effective) du nombre d’adhérents « personnes morales ».
Depuis quelques années l’édition scientifique est en mutation profonde. Nous avons su suivre cette évolution en modifiant nos pratiques et habitudes, en nous préparant à la transition numérique, en intégrant le nouveau modèle en cours de mise en place au sein de l’université… Pour l’instant le cap est maintenu et les marges financières dégagées par ces modifications sont les bienvenues pour de nouvelles orientations et de nouveaux besoins notamment en matière de communication. L’arrivée de Didier Torz et son implication dans la fonction éditoriale et l’excellence du tuilage réalisé l’année dernière avec Alain Blieck font partie des réussites de l’année écoulée et sont prometteuses pour la suite.
La mutation n’est cependant pas terminée et certains d’entre vous s’inquiètent de l’avenir à terme de l’édition scientifique au sein de notre société. Le passage à deux bulletins annuels pour maintenir le statut d’édition, les difficultés persistantes à attirer les auteurs dans un contexte concurrentiel, la réglementation sur les données publiques sont de vrais sujets sur lesquels notre vigilance doit être particulièrement vive pour continuer à anticiper le mouvement.
L’année 2019 s’annonce particulièrement riche en projets et actions à poursuivre :
Concernant notre légitimité à évoluer dans la société civile, l’actualité de ces derniers mois confirme que la Société Géologique du Nord telle que Jules Gosselet l’avait conçue est toujours dans le vent et a toujours sa place dans le territoire et auprès de ses décideurs. En effet, les mouvements revendicatifs actuels très largement portés par les réseaux sociaux mettent en évidence une envie de certains citoyens de réinvestir la gouvernance de la nation et des territoires. Si cette nouvelle appétence pour la démocratie participative est plutôt un signe encourageant pour l’avenir de la société, certaines pratiques pour obtenir l’adhésion massive aux thèses défendues n’hésitent pas à déformer certaines vérités et à les diffuser largement. L’exigence d’une immédiateté de réponse aux revendications portées amène parfois les leaders d’opinion à dénigrer l’incontestable, à cultiver la courte vue et à considérer que le nombre de « Like » obtenu à une affirmation vaut validation. Dans ce paysage notre rôle de « médiateur scientifique » peut et doit contribuer à son échelle à réguler cette évolution des courants de pensée et à apporter dans les choix d’aménagement du territoire la capacité de nos disciplines scientifiques à savoir intégrer le temps long dans les réflexions.
Pour continuer à attirer et à fidéliser de nouveaux adhérents et les rendre actifs au sein de l’association il faudra probablement continuer à adapter nos pratiques et exigences tout en préservant le fond et l’esprit de notre société : les jeunes générations ont leurs propres codes et exigences (utilité immédiate, modernité et ludisme, « retour sur investissement », réseautage…) et il faudra probablement en tenir compte ;
La mobilisation des partenariats et des moyens financiers passe de plus en plus par des obligations en matière de transparence et d’intérêts partagés. L’intégration de la notion de « projet » dans nos actions devient obligatoire pour en faciliter le déroulement (responsabilité, pilotage, financement, valorisation…).
La maîtrise de la « communication » est également de plus en plus une « obligation pour exister ». Même si nous avons déjà beaucoup travaillé sur ce volet, il est important de poursuivre et d’accélérer les actions pour être parfaitement prêts pour 2020 : modernisation des outils, partage de modalités, mise en valeur…
En toile de fond se dessinent bien évidemment les actions du cent cinquantenaire dont les axes principaux possibles commencent à prendre forme. La seconde partie de la journée de l’Assemblée Générale y sera entièrement consacrée de manière à poser les bases des organisations autour des projets envisagés. Ce cent cinquantième anniversaire de notre société n’est pas une fin en soi, bien au contraire. C’est l’occasion de mobiliser au maximum les énergies internes, de profiter de l’appui bienveillant de nos partenaires actuels et potentiels pour soutenir une initiative d’affirmation d’un rôle dans la société et de fierté : c’est donc la conjoncture idéale pour ancrer notre action pour les 150 prochaines années !
Dans une association active comme la nôtre qui traverse les années avec beaucoup de dynamisme, il y a un renouvellement permanent de ses membres. Si nous nous réjouissons souvent de voir nous rejoindre de nouveaux adhérents que nous souhaitons les plus actifs possibles, nous avons parfois à déplorer la disparition de certains. Je voudrais en particulier rendre un hommage appuyé à Jean Sommé, ancien président de notre association, qui nous a quitté en septembre dernier.
En continuité et pour conclure ce rapport moral, je tiens à remercier très chaleureusement tous ses membres sans qui notre société n’existerait pas. Sa ressource essentielle est le temps que nous lui consacrons et certains d’entre vous y consacrent beaucoup de temps et beaucoup d’énergie. Sans pouvoir être exhaustif, je tiens à éclairer plus spécifiquement :
- nos deux anciens présidents les plus récents sur qui je m’appuie sans cesse (Francis Meilliez et Alain Blieck) qui continuent à incarner la SGN et garantissent la continuité en rappelant volontiers ses principes et bases historiques, mais également en favorisant son évolution en mobilisant leurs réseaux et leur notoriété. Ils contribuent très fortement à l’attractivité et à l’image de notre société en impulsant le rythme, en égratignant parfois quand c’est nécessaire tout en veillant à rester diplomates et rassurants (et en étant particulièrement actifs dans la convivialité de nos instances) ;
- les autres membres du bureau qui assurent avec beaucoup d’efficacité et de réussite toutes les missions d’organisation et de gestion sans lesquelles le fonctionnement est impossible. Ces fonctions tenues par Fabien Graveleau pour le secrétariat et Renée Duchemin pour la trésorerie, sont parfois ingrates et souvent exposées. Ces missions sont menées de manière exemplaire et nous assurent un véritable confort ;
- les fidèles membres honoraires et conseillers du Conseil d’Administration qui apportent leur vision, qui sont force de propositions pertinentes et ambitieuses tout en garantissant les règles qui s’imposent à nous (et qui ne sont pas les derniers en efficacité dans le volet « convivialité » de nos instances) ;
- notre jeune apprenti Didier Torz, qui termine son stage de formation en alternance (SGN/retraite) au sein du CA et qui est maintenant parfaitement prêt à reprendre le flambeau de l’édition scientifique ;
- et enfin ceux qui revendiquent fortement et uniquement le statut de bénévole en acceptant systématiquement les invitations à venir aux réunions de Bureau et de Conseil d’Administration : je pense en particulier à Jean-Jacques Belin qui s’investit particulièrement dans l’organisation de nos conférences en salle et sorties de terrain. »
Au jour de l’A.G. 2019, la S.G.N comptait 158 adhérents (8 personnes morales, 150 personnes physiques). Vingt-trois candidatures ont été reçues au cours de l’année 2018 depuis la tenue de l’A.G. de 2018, mais onze adhérents nous ont quittés (1 décès, 4 démissionnaires, 6 radiations). De ce fait, le bilan des adhérents par rapport à 2018 était de + 12 adhérents au moment de l'A.G.
Par rapport à ce bilan, cinq autres anciens membres de la Société sont décédés récemment : Jean Sommé, qui fut président de la SGN en 1979, nous a quittés le 20 septembre 2018 ; Jean Dercourt, président 1973 de la SGN, est décédé le 22 mars 2019 ; M. l'abbé Gilbert Tieghem, qui fut trésorier de 1955 à 1985, est décédé le 13 juillet 2019 ; Bruno Mistiaen, l'une des chevilles ouvrières de la paléontologie du Paléozoïque au sein de la Société, est parti le 10 octobre 2019 ; enfin, Jean Ricour, président de la SGN en 1960, est décédé le 14 octobre 2019. Les notices biographiques des trois premiers paraissent dans le présent tome 26 des Annales tandis que celles de B. Mistiaen et de J. Ricour paraîtront dans le tome 27 de l'an prochain. A la suite de nouvelles adhésions tout au long de l'année 2019, l'état du nombre d'adhérents au moment du bouclage du présent rapport, en octobre 2019, est de 167, dont 137 à jour de cotisation et 74 abonnés aux Annales. Autrement dit, l'effectif des membres SGN est en progression constante.
Courant septembre, F. Graveleau a coordonné avec Antoine Bonnière, la réalisation d’une enquête « La SGN et Vous » afin de questionner nos adhérents sur différents thèmes : les conférences, les sorties sur le terrain, les journées thématiques, les éditions et la communication. Au total, 65 personnes ont participé (soit 40% des membres), ce qui est une très belle preuve d’engagement et d’intérêt de nos adhérents pour la Société. Un document de synthèse des résultats, préparé par A. Bonnière, est en cours de finalisation. Il sera diffusé à l’ensemble des membres dès que le bureau en aura validé le contenu.
Du 22 au 29 septembre 2019, Patrick Auguste (SGN) et Laure Delrue (Université de Lille - Lilliad), se sont déplacés à Reston (Virginie, Etats-Unis) à la recherche du Fonds Heringen, un ensemble de documents spolié par l’Allemagne en Europe durant la Seconde Guerre mondiale. Retourné aux Etats-Unis à l’après-guerre, ce fonds documentaire était susceptible de contenir des documents administratifs et géologiques (cartes, ouvrages, etc.) de la SGN, de l’Université de Lille, du Muséum National d’Histoire Naturelle (MNHN) à Paris, des Ministères, etc. Tout d’abord, P.A. et L.D. ont constaté dès leur arrivée à Reston que le fonds avait été dispatché sur tout le territoire des Etats-Unis et que tout n’était donc pas concentré à Reston. Essentiellement des cartes y figuraient. Ainsi, parmi les milliers de documents qu’ils ont pu consulter, malheureusement aucun document administratif ou ouvrage/revue identifié comme disparu par P. Pruvost à la fin de la Seconde Guerre mondiale, n’a été observé. En revanche, de très nombreuses cartes avec des tampons d’administration française ont été retrouvées : près de 160 cartes (dont 87 avec un tampon SGN ou U-Lille) présentent un intérêt évident pour le patrimoine géologique français. Tout le déroulé de cette « aventure » a été relayé sur les réseaux sociaux de la SGN (Facebook) et a suscité une activité exceptionnelle sur le fil d’actualité de notre Société. Plusieurs centaines « d’échanges » ont ainsi pu avoir lieu, permettant aux abonnés à la page Facebook de la SGN de suivre jour après jour les résultats des recherches de P.A. et L.D. Ce fut un bel événement partagé au sein des adhérents de la SGN qu’il conviendrait de rééditer une prochaine fois lors d’une nouvelle occasion. Cette mission aux USA a été rendue possible par l'obtention d'aides financières du MNHN et de l'Université de Lille.
Finances
Sur le plan des finances, les avoirs de la société sur ses trois comptes bancaires (compte courant du Crédit Agricole, compte courant de la Banque Postale, livret A du Crédit Agricole) totalisaient 31.601 € au 31 décembre 2018. Le compte de résultats 2018 était équilibré grâce au soutien financier de la société Solétanche Bachy (1 000 €) et la participation de Lilliad à l’édition et à la distribution des Annales (3 000 €).
Le budget prévisionnel 2019 s’élevait à 9.235 €. Comme chaque année, le poste principal des dépenses concernait les frais d’impression et de publication des Annales (3 400 €), ainsi que leur coût d’envoi (400 €). Les autres dépenses significatives concernent les frais de transport et d’hébergement des intervenants lors des conférences SGN-SGF et ALEA. Les frais de location du bus affrété par la SGN pour le circuit du 28 septembre (585 €) ont été en partie couverts par la participation des adhérents et non adhérents à la sortie (395 €). Le CA avait également décidé d’affecter 2 100 € aux évènements correspondant au 150 ans de la SGN. A ce jour, ce budget n’a pas été complétement utilisé mais le solde sera versé sur les comptes 2020. Par ailleurs, la SGN gère la vente du livre « 14-18 La Terre et le Feu » dans les Hauts-de-France. Au 10 octobre, 35 livres ont été vendus (hors souscription). La trésorière transmet chaque mois le produit de ces ventes par virement à l’AGBP.
Formation - Médiation
Mis en place en 2016, le groupe continue son travail et constitue des dossiers pédagogiques sur les différentes zones des Hauts-de-France. Ces dossiers sont destinés non seulement aux enseignants de tous niveaux, mais aussi aux animateurs d’activités périscolaires ou d’associations souhaitant se former ou s’informer sur les ressources locales. L’objectif étant de leur apporter des démarches, des outils, des exemples de terrain au niveau local. Cette année le groupe s’est réuni cinq fois (février, 6 mars, 20 juin, 4 septembre et 6 novembre). Les dossiers sur le bassin minier : mare à Goriaux et Terrils 11-19 de Loos en Gohelle sont achevés mais n’ont pas pu être mis en ligne sur le site SGN, faute de Webmaster. En revanche, ces dossiers ont été retravaillés et déposés sur la plate-forme « S Pass » du CAUE du Nord. Les autres dossiers : ru des voyettes, le Douaisis et l’évolution de la côte à Wissant ont été également adaptés et sont visibles par tout public. Il suffit de se rendre sur le site du CAUE du Nord, d’aller dans la rubrique « ressources ». Une recherche par mot clé permet d’accéder à ces « carnets de découvertes » qui sont actuellement au nombre de cinq. Pour rappel, on peut aussi y trouver un dossier sur la côte picarde, réalisé par les stagiaires qui ont travaillé sur le sujet à l’occasion de la RST en 2018. Enfin, une sortie dans Lille, animée par Christine Moreels, a été organisée et le groupe réfléchit sur un nouveau dossier et sur les problématiques à construire concernant la géologie dans la ville et l’utilisation des matériaux.
Opération SGN-150
L’A.G. statutaire du matin du 6 févier 2019 a été suivie dans l’après-midi d’une séance publique de préparation de l’opération SGN-150. Une vingtaine de personnes était présente pour discuter de l’architecture et de la feuille de route de l’événement du sesquicentenaire de la SGN, en 2020. Pour cela, le Directeur avait structuré la session de travail autour d’une présentation des grands thèmes qui seront traités. Outre une séance solennelle en salle organisée le vendredi 5 juin et une sortie sur le terrain programmée à Cassel le lendemain (samedi 6 juin), l’idée présentée par F. Meilliez est de découper la célébration du sesquicentenaire autour de 4 grands thèmes : l’eau, les matériaux, le territoire et le géopatrimoine. Chaque axe sera abordé par trois formes d’actions : une séance en salle, une séance sur le terrain, une publication. Le programme définitif est en cours de finalisation et sera diffusé en tout début d’année prochaine.
Conférences
Cinq conférences ont été données cette année :
- Le mercredi 20 mars, au SN5, conférence de Bruno VRIELYNCK (collaborateur retraité de Sorbonne Université, membre du Bureau de la Commission de la Carte Géologique du Monde – CCGM, et représentant de la CCGM à la Commission internationale de Stratigraphie) sur « Les cartes paléogéographiques : élaboration, validité » ;
- Le mardi 21 mai, à LILLIAD, conférence de Patrick DE WEVER (Professeur Émérite, Muséum National d'Histoire Naturelle à Paris) sur « Temps de la Terre et Temps des Hommes » ;
- Le mercredi 22 mai, au SN5, conférence de Christian DUPUIS (Professeur Émérite, Faculté Polytechnique de Mons, Université de Mons) sur « La stratigraphie globale dans les clous (d’or) » ;
- Le mercredi 4 décembre, à la MRES, conférence de Olivier LOUART (Gérant EGEE Développement) sur « La Géothermie : L’énergie les pieds sur terre : Exemples d’opérations dans la Région des Hauts de France ».
Sorties de terrain
Trois sorties étaient proposées cette année :
- Le samedi 27 avril, la journée était organisée autour de deux évènements : Le matin excursion sur « La séquence quaternaire de la moyenne terrasse de l’Avre à Cagny-la-Garenne (80) » dirigée par Pierre ANTOINE (CNRS – Laboratoire de Géographie Physique, Environnements Quaternaires et actuels) ; l’après-midi « Visite de la Cathédrale d’Amiens », dirigée par Bernard MAITTE (Professeur émérite Université de Lille, SGN) et Jean-Jacques BELIN (SGN).
- Le samedi 4 mai, « La vallée du Noirieux, une étrange saignée », animée par Francis MEILLIEZ (Professeur émérite Université de Lille, Dir. SGN) et François DUCHAUSSOIS (SGN, Société Laonnoise et Axonaise de Paléontologie).
- Le samedi 28 septembre, « Des Monts de Flandres aux Collines d’Artois », animée par Francis MEILLIEZ (Professeur émérite Université de Lille, Dir. SGN) et Benoît PONCELET (Directeur du CAUE Nord, SGN).
Le rallye de paléontologie
Patrick Auguste et Jessie Cuvelier (membres SGN et CNRS, de l'unité de recherche Evo-Eco-Paléo - EEP) ont organisé, samedi 21 septembre 2019, un « Rallye Paléontologique : A la recherche des mondes disparus » dans le cadre des Journées Européennes du Patrimoine et de l’anniversaire des 80 ans du CNRS. Cet événement était organisé avec le soutien financier de la SGN et du CNRS, et le soutien organisationnel de la MRES et du Forum Départemental des Sciences. Au total, 43 personnes y ont participé, ce qui constitue un très beau succès pour une première édition. Cette opération sera reconduite les années prochaines, notamment à l’occasion des Journées Nationales de la Géologie avec le soutien du CNRS.
Fédération des sociétés savantes du Nord de la France (FSSNF)
La SGN est membre de la FSSNF depuis deux ans. Elle a participé à son 60e congrès annuel le 20 octobre 2019 à Roubaix, au Grand Hôtel Mercure, sur le thème "Art et Industrie - Relations et interactions du XIIIe siècle à nos jours". A. Blieck y a présenté, en collaboration avec J.-J. Belin, J. Cuvelier, P. De Wever, B. Maitte, F. Meilliez et D. Torz, la communication orale suivante : "Ressources géologiques pour (l’industrie,) l’architecture et l'art dans le Nord de la France" devant une cinquantaine de personnes représentant entre autres, les sociétés suivantes : Société d’Emulation de Roubaix (SER, société organisatrice), Société Historique du Pays de Pévèle, Société Historique de Villeneuve d’Ascq… A l’issue du congrès, M. Gilles Maury, président de la SER, a fait visiter la Maison Verte, à quelques minutes de marche du lieu du congrès (cf. en particulier : https://www.facebook.com/MuseeLaPiscine/posts/1840532005976014/). Les textes des articles (actes du congrès) seront publiés par la revue du SER « Gens & Pierres de Roubaix » (voir : http://www.histoirederoubaix.com/category/magazine-gens-et-pierres-de-roubaix/). Le congrès 2020 aura lieu le dimanche 11 octobre à Roquetoire (62) à l’invitation du Comité d’histoire de Roquetoire (cf. https://www.roquetoire.fr/associations/comite-dhistoire-de-roquetoire.html).
Édition
Ce tome 26 des Annales comporte les rubriques devenues habituelles : la SGN il y a 50 ans, la liste des membres, les instructions aux auteurs, le catalogue des publications ; ainsi que deux articles, l'un sur la Faille du Midi, l'autre sur les terrils de l'ancien bassin minier du Nord - Pas-de-Calais. Une nouveauté y est introduite sous la forme de comptes rendus des sorties de terrain de la SGN : la séquence quaternaire de la moyenne vallée de l'Avre à Cagny-la-Garenne (Somme) ; la cathédrale d'Amiens : ses matériaux, sa construction ; la vallée du Noirieu et son contexte géologique de Vadencourt à Bergues-S/Sambre (Aisne). On y trouve également deux analyses d'ouvrages ainsi que les notices biographiques de MM. Jean Sommé, Jean Dercourt et Gilbert Tieghem.