Déméter https://www.peren-revues.fr/demeter Déméter. Théories et pratiques artistiques contemporaines" est une revue semestrielle à comité de lecture. La singularité de la revue tient à l’attention toute particulière portée au dialogue entre les arts et les sciences humaines ; aux articulations entre théorie et pratique, entre discours scientifiques et gestes créateurs, entre connaissances et imaginaires. fr Le bonheur, une histoire d'images https://www.peren-revues.fr/demeter/1370 Appel à contribution Déméter. Théories et pratiques artistiques contemporaines, # 11, hiver 2024 Le bonheur : une histoire d’images ? Numéro coordonné par Géraldine Sfez et Sarah Troche Résumé : Si l’injonction au bonheur semble avoir investi toutes les dimensions de notre vie, la question des images du bonheur et de ses codes reste pourtant peu investie. Or le bonheur est peut-être d’abord une histoire d’images, de signes, de représentations, qui nous traversent lorsque nous nous conformons à certains modèles, mais que nous alimentons aussi, en produisant et partageant nos photographies sur les réseaux sociaux. Ce numéro thématique de la revue Déméter, Théories et pratiques artistiques contemporaines souhaite interroger les représentations collectivement partagées du bonheur, dans ses formats les plus quotidiens – photos de famille, publicités, images touristiques, Instagram – comme dans ses reprises artistiques. Comment les images viennent-elles cristalliser, mais aussi propager une certaine vision du bonheur ? Comment circulent-elles, quelles normes diffusent-elles ? Peut-on en retracer l’évolution, en saisir les variations ? Comment les artistes travaillent-ils à partir de cet imaginaire déjà constitué ? L’imaginaire du bonheur peut-il être autre chose qu’une imagerie close, structurée autour de motifs récurrents ? Les contributions pourront être issues aussi bien de l’histoire et de la théorie des arts, que des études visuelles, de la philosophie, de la sociologie ou de ven., 12 janv. 2024 00:00:00 +0100 https://www.peren-revues.fr/demeter/1370 Online/Offline : nouvelles stratégies curatoriales pour œuvres numériques https://www.peren-revues.fr/demeter/1345 Cette publication entend interroger les nouvelles stratégies curatoriales relatives aux œuvres d’art numérique. Ces stratégies concernent aussi bien l’espace physique de l’institution muséale que les plateformes d’exposition en ligne, au sein même des écrans. Ce numéro thématique s’intéresse donc à la fois aux espaces numériques – online – et physiques – offline – ainsi qu’à la porosité qui existe entre les deux. Par art numérique, nous entendons les projets artistiques qui font usage de manière créative et critique de technologies telles que la programmation algorithmique, la réalité virtuelle ou augmentée, la robotique, l’utilisation des datas et les nouvelles formes d’apparition de l’image. Dans un monde où les outils numériques sont une condition structurante de la vie en société et de toute production culturelle1, l’art numérique est un moyen puissant pour comprendre notre temps présent et pour envisager notre avenir2. Il peut offrir des approches et des récits alternatifs aux utilisations dominantes de la technologie, hautement influencées par le capitalisme mondialisé. L’institution artistique peut être ainsi considérée comme un lieu spécifique critique permettant de réfléchir à l’influence prédominante des dispositifs technologiques sur nos vies et nos processus de pensée. De nouvelles modalités de mise en exposition ont été expérimentées pour ces œuvres d’art aussi bien en ligne que dans les espaces physiques d’exposition. Malgré le fait que ces œuvres occupent maint mer., 22 nov. 2023 00:00:00 +0100 https://www.peren-revues.fr/demeter/1345 From the White Cube to the Black Box and back: Lighting des https://www.peren-revues.fr/demeter/1346 Instead of being exhibited in a room full of light, digital or new media art is often shown in dark spaces. While this may initially be explained by technical constraints – works using video projectors work best in dark spaces – subdued lighting is now establishing itself as a new norm for the display of such works. By analyzing contemporary exhibitions and creating numerous links with the exhibition of other objects and art forms, the article questions the aesthetic and perceptive qualities of these forms of lighting. It then goes on to show that artists and curators are now challenging this norm by reintroducing light into new media art exhibition spaces. Au lieu d’être exposé dans des espaces clairs, l’art numérique ou l’art des nouveaux médias est souvent montré dans des espaces sombres. Alors que cela pourrait s’expliquer, dans un premier temps, par une contrainte technique – en effet, les œuvres qui utilisent des vidéoprojecteurs fonctionnent mieux dans des espaces sombres – la relative obscurité s’impose désormais comme une nouvelle norme pour l’exposition de ces œuvres. Par l’analyse d’expositions contemporaines et en créant de nombreux liens avec l’exposition d’autres formes d’art, l’article interroge les qualités esthétiques et perceptives de ces formes d’éclairage. Il s’attache également à démontrer que des artistes et commissaires d’expositions mettent aujourd’hui en cause cette norme en réintroduisant de la lumière dans l’espace d’exposition. mer., 15 nov. 2023 00:00:00 +0100 https://www.peren-revues.fr/demeter/1346 Déméter #12 - Appel à contribution. Du réparable et de l’irréparable : les pratiques artistiques confrontées aux limites de la réparation https://www.peren-revues.fr/demeter/1337 Du réparable et de l’irréparable : les pratiques artistiques confrontées aux limites de la réparation Ce dossier thématique de la revue Déméter, Théories et pratiques artistiques contemporaines propose d’explorer les limites du réparable dans les multiples résonances qu’engage la notion de réparation au croisement de la création contemporaine et des phénomènes culturels. Existe-t-il une portée réparatrice de l’art ? Si oui, quel en est le périmètre poétique, esthétique, social, politique, voire thérapeutique ? Est-ce l’art et la culture eux-mêmes qui réparent ou les usages qui en sont faits ? Quels en sont les possibilités, les limites, les échecs ? Particulièrement présente dans le débat public, l’extension de la réparation ne lui fait-elle pas encourir le risque d’une dilution de ses enjeux et d’un affaiblissement de ses effets ? À travers ce numéro nous invitons chercheurs.ses, artistes, mais aussi acteur.rices du champ social et culturel à une lecture critique de la notion qui explorera particulièrement les limites de sa promotion, ainsi que sa relation dialectique à celle d’irréparable ; ce faisant, il s’agira de réinsuffler à la réparation sa vigueur et sa complexité. Pour ce faire, l’étude de démarches et d’œuvres d’artistes contemporain.e.s ainsi que l’analyse de phénomènes culturels voire même de dispositifs liés à l’action artistique et culturelle nous permettront d’interroger à différents degrés les pouvoirs, mais aussi les échecs de la création lorsqu’elle s’appl lun., 06 nov. 2023 00:00:00 +0100 https://www.peren-revues.fr/demeter/1337 History of the Future: Perspectives of Space, Materiality and Visualization https://www.peren-revues.fr/demeter/1325 Cet article contribue à l’étude des stratégies curatoriales en explorant les relations spatiales et temporelles entre les expositions dans l’espace physique et les pratiques artistiques technologiques. Souvent qualifiée de « sublime technologique », la nostalgie et l’anticipation contemporaines ajoutent une nouvelle dimension à la croyance populaire dans le pouvoir de la technologie de façonner l’histoire, faisant de la technologie le médiateur de nos interactions avec la nature. Le sublime technologique émerge de la fusion de l’ingéniosité humaine et de la puissance écrasante du monde numérique avec des expériences permettant de créer une condition historique alternative des représentations dans la société. Il s’agit également d’une sensation semblable à celle de se tenir au bord d’un abîme numérique, où les frontières entre le réel et le virtuel s’estompent dans l’espace. Dans des discussions sur les nouvelles méthodologies dans les pratiques artistiques, des commissaires d’exposition envisagent le potentiel de la technologie de briser les limites supposées de l’humanité et évaluent sa participation possible aux pratiques sociales futures et aux démarcations entre l’espace virtuel et l’espace physique. Cet article cherche à découvrir si un environnement virtuel peut être lu comme une extension de la réalité ou comme la coexistence d’environnements physiques et numériques. Cette analyse du fonctionnement des méthodologies curato-riales met en lumière la manière dont la société traite collectivement les interventions technologiques dans les espaces de créativité humaine, tout en révélant leurs liens inextricables. L’article soutient que l’approche ne modifie pas la réalité mais incorpore chacun dans sa réalité. Pour ce faire, l’article se penche sur l’exposition « F.N.S.X. @ History of the Future », qui explore la coexistence et la construction d’une communauté entre les êtres humains et la technologie numérique à travers le travail des artistes Fei Jun, Peter Nelson, Daniel Shanken et Xu Yibo. Parmi les nombreuses méthodes d’interprétation historique, l’exposi-tion se perçoit comme une  « micro-histoire ». À la lumière du contexte de l’histoire de l’art dans le domaine de l’objet et de l’espace, « History of the Future » tente d’étudier le potentiel que peuvent apporter des artistes à la narra-tion des images, des objets et des espaces créés à l’aide des outils visuels des nouvelles technologies. Chaque œuvre exposée possède ses propres caractéristiques et sa propre situation historique ; les histoires de l’art individuelles pouvant être considérées comme les trajectoires de diffé-rentes présentations visuelles. Mêlant corrélation spa-tiale, hypermatérialité, visualisation et narration, l’ex-position dépeint l’influence que la créativité peut exercer sur le développement technologique et reflète les possibi-lités offertes par la technologie numérique à la recherche en histoire de l’art. This article contributes to the studies of curatorial strategies by exploring the spatial and temporal relations between physical exhibition-making and technological artistic practices. Often referred to as the “technological sublime”, contemporary nostalgia and anticipation add yet another dimension to the popular belief in the power of technology to shape history, making technology the mediator of our interactions with nature. The technological sublime emerges from the fusion of human ingenuity and the overwhelming power of the digital realm with experiences for creating an alternative historical condition of representations in society. It is also a sensation akin to standing on the edge of a digital abyss, where the boundaries between real and virtual blur in space. In discussions of the new methodologies of artistic practices, curators envisage the potential of technology to break through the assumed limitations of humankind and assess its possible participation in future social practices and demarcations between virtual and physical space. The text seeks to discover whether a virtual environment can be read as an extension of reality or as the coexistence of physical and digital environments.This analysis of how curatorial methodologies operate sheds light on how society is collectively processing technological interventions into spaces of human creativity, as well as revealing their inextricable links. It argues that the approach does not alter reality but incorporates each into their realities. To achieve this, the article attends to the exhibition “F.N.S.X. @ History of the Future”, which explores the coexistence of and the community building between human beings and digital technology through the eyes of artists Fei Jun, Peter Nelson, Daniel Shanken, and Xu Yibo. Out of the many methods of historical interpretation, the exhibition perceives itself as a “micro-history”. In the light of the art history context of the object-and-space field, “History of the Future” attempts to study the potential artists can bring to the narration of the images, objects, and spaces created with the visual tools of new technology. Each exhibited work follows its own characteristics and historical situatedness, where individual art histories can be seen as the trajectories of different visual presentations. Enmeshing space correlation, hypermateriality, visualization, and narrative, the exhibition depicts the influence that creativity may exert on technological development, and reflects the possibilities offered by digital technology to art history research. mer., 01 nov. 2023 00:00:00 +0100 https://www.peren-revues.fr/demeter/1325 De l’espace numérique à l’espace physique et retour : modalités de création et d’exposition dans le travail de Jon Rafman https://www.peren-revues.fr/demeter/1152 L’artiste canadien Jon Rafman crée des œuvres vidéo avec des images collectées sur internet qu’il expose ensuite dans des galeries et des musées, puis les offre à disposition des internautes sur ses réseaux sociaux. Le visionnage dans la salle physique est une expérience riche, proposant une meilleure qualité d’image et un environnement rappelant les codes de l’histoire de l’art. Le va-et-vient entre virtuel et réel invite le spectateur à penser ses usages de l’image et notamment la représentation et le récit de soi qu’implique leur circulation en ligne. Jon Rafman is a Canadian digital artist who creates video works using images collected from the internet, which he then exhibits in galleries and museums, before making them available to internet users on his social networks. Viewing them in the physical room is a rich experience, offering better image quality and an environment looking back at the codes of art history. Going back-and-forth between the virtual and the real, his art invites viewers to think about how they use images, particularly self-portraits circulating online. dim., 01 oct. 2023 00:00:00 +0200 https://www.peren-revues.fr/demeter/1152 L’exposition comme collectif https://www.peren-revues.fr/demeter/1163 Éparpillés au sol, les multiples ventilateurs de Fans (gisants) (O. Porry, 2020) se tordent au passage des visiteurs. Au-dessus d’eux, suspendues au plafond, les plaques imprimées et sculptées de Statues-Camions (V. Vaysse, 2020) se déplacent et prennent position dans l’espace. Les mouvements des ventilateurs attirent l’attention du spectateur tandis que les plaques s’activent, s’arrêtent et réorientent ce dernier. Ces deux œuvres conçues de façon à manifester une unité propre se déploient pourtant dans l’exposition  « Vrais totems, faux mysticismes » (Septembre 2020, Un singe en hiver, Dijon) sous forme d’un dispositif à part entière. Indépendamment l’une de l’autre, les deux installations répondent aux critères d’un type spécifique de dispositif artistique : les collectifs d’objets à comportements co-localisés et communiquants (COCO²). Chacune déploie ses propres ensembles de comportements individuels et collectifs qui circonscrivent un espace physique mais aussi un espace informationnel et invisible : un réseau sur lequel échangent leurs éléments et qui se superpose à l’espace réel. C’est dans un processus de curation qui s’articule alors autour de la rencontre de ces deux COCO² que l’exposition adopte la forme d’un système de relations effectives. Situer ces deux installations dans un même espace et la mise en place d’un réseau commun ouvre la voie à de nouvelles conditions d’expérience de l’exposition axées sur une dynamique relationnelle élargie aux deux groupes. Élaboré par les deux artistes exposés, le geste curatorial intègre ici la technique et devient programmatique. Il se co-construit avec les éléments des installations, se développe dans des boucles de rétro-action qui font converser ensemble scénographie, expressivité comportementale et transmission de données. « Vrais totems, faux mysticismes » constitue ainsi une pratique expérimentale de la curation. Elle témoigne de la possible interopérabilité des pratiques artistiques numériques et appelle à d’autres modes d’exposition et de création dans la perspective d’expériences collectives de la forme du collectif. Scattered on the ground, the multiple fans of Fans (gisants) (O. Porry, 2020) twist as visitors pass by. Above them, the printed and sculpted plates of Statues-Camions (V. Vaysse, 2020) hang from the ceiling, moving and positioning themselves in space. The movements of the fans attract the viewer's attention while the plates activate, stop and reorient them. These two works, designed to manifest their own unity, unfold in the exhibition « Vrais totems, faux mysticismes » (September 2020, Un singe en hiver, Dijon) as a complete device. Independently of each other, the two installations meet the criteria of a specific type of artistic device: collectives of co-located and communicating behavioral objects (COCO²). Each installation deploys its own sets of individual and collective behaviors that circumscribe a physical space, but also an informational and invisible space: a network on which their elements exchange and which overlays the real space. In a curatorial process that revolves around the encounter of these two COCO², the exhibition takes the form of a system of effective relationships. Placing these two installations in the same space and setting up a common network, pave the way to new conditions for experiencing the exhibition through an extended relational dynamic between the two groups. Developed by the two exhibiting artists, the curatorial gesture integrates technique and becomes programmatic. It is co-constructed with the elements of the installations, developing in feedback loops that bring together scenography, behavioral expressiveness, and data transmission. « Vrais totems, faux mysticismes » is thus an experimental practice of curation. It testifies to the possible interoperability of digital artistic practices and calls for other modes of exhibition and creation from the perspective of collective experiences of the collective form. dim., 01 oct. 2023 00:00:00 +0200 https://www.peren-revues.fr/demeter/1163 Faire vivre les ruines de la mémoire https://www.peren-revues.fr/demeter/1177 Les Poupées Poubelles (1971-1980) de Marianne Berenhaut présentées à l’entrée de l’exposition donnent le ton. Les fragments d’histoires, de mémoires et d’arts que l’on s’apprête à rencontrer sont, à l’instar des poupées, glanés et rapiécés, délabrés et sauvés de la destruction. Les « quatre sœurs » artistes (Julia Pirotte, Marianne Berenhaut, Sarah Kaliski et Chantal Akerman) réunies par le Musée Juif de Belgique qui emprunte le titre de l’exposition au film de Claude Lanzmann, travaillent ces motifs. Bien qu’elles ne se soient jamais rencontrées, toutes les quatre ont en commun de vouloir dire ce que l’on qualifie d’indicible, de donner à voir ce qui aurait dû rester caché. En ce sens c’est certainement l’installation de Marianne Berenhaut, En rang (1992), qui catalyse parfaitement les différents gestes artistiques rencontrés au fil de l’exposition. Fig. 1 Marianne Berenhaut, En rang, 1992. © Hugard & Vanoverschelde Des ampoules nues descendent éclairer ces vieilles machines hors d’usage posées au sol, portant en elles autant de lettres que d’histoires de Juifs et Juives assassinés qui ne pourront jamais être écrites et achevées. Par son travail de remploi des matières, Berenhaut nous incite à collecter à travers l’exposition des indices, des traces, pour parvenir à lire et à décrypter, malgré tout, ces bribes d’histoires. La première salle de l’exposition propose justement au visiteur de parcourir une sélection d’archives personnelles et artistiques des « quatre sœurs » dim., 01 oct. 2023 00:00:00 +0200 https://www.peren-revues.fr/demeter/1177 Tarz, broder au Maroc, hier et aujourd’hui https://www.peren-revues.fr/demeter/1180 Du 11 mars au 16 juillet 2023 s’est tenue à l’Institut du Monde Arabe de Tourcoing l’exposition « Tarz, broder au Maroc, hier et aujourd’hui », en collaboration avec le Musée d’Angoulême. À l’initiative des commissaires d’exposition Remi Labrusse, Fatima Lévèque et Émilie Salaberry-Duhoux, diverses pièces de broderies marocaines ont été présentées, issues principalement de la collection de Prosper Ricard et mises en dialogue avec des œuvres contemporaines conçues par Fatima Lévèque. À travers un parcours géographique divisé en 8 alcôves et 5 salles, l’exposition fut l’occasion d’éveiller au présent des savoir-faire artistiques de différentes régions du Maroc, traces d’un héritage multiculturel, entre vestiges, perpétuation et création contemporaine. Fil, point, trame, matière, motif : chaque élément d’une broderie a un sens. Chaque école de broderie marocaine, Tétouan, Chaouen, Rabat, Salé, Fès, Meknès, Azemmour, et les zones géographiques de Tafilalt et de l’Anti-Atlas possèdent leurs propres codes esthétiques et savoir-faire. Ainsi, l’exposition permet de saisir les particularismes historiques et techniques de chaque école. Les points sont schématisés et narrés sur de grands panneaux orange, comme des manières de se figurer les gestes des brodeuses, sans les montrer. Les œuvres et les fragments sous verre invitent à se rapprocher, à contempler de près, par un toucher virtuel, les différences de relief et de matière [Fig. 2]. Au centre de la première pièce, une longue broder dim., 01 oct. 2023 00:00:00 +0200 https://www.peren-revues.fr/demeter/1180 De la démesure, de la disposition https://www.peren-revues.fr/demeter/1184 Cet article est une contribution à une archéologie du concept de disposition. Il analyse d’abord la conception classique de la disposition en peinture, identifie ensuite l’origine de ses principes pour enfin examiner leur mise à l’épreuve par la modernité. Il en ressort que la notion de disposition nous renvoie à celle de mesure et que faire droit au dis- de disposition serait un enjeu de notre temps. This article is a contribution to an archeology of the concept of disposition. It begins by analyzing the classical conception of disposition in painting, then identifies the origin of its principles, and finally examines how they are put to the test by modernity. It emerges that the notion of disposition refers to the notion of measure and that considering the -dis of disposition would be a concern for our time. dim., 01 oct. 2023 00:00:00 +0200 https://www.peren-revues.fr/demeter/1184