Résumés

Paul Celet est né dans le nord de la France et a passé toute sa carrière d’enseignant à l’Université de Lille, de 1950 à 1991. Ses intérêts scientifiques portaient sur deux thèmes différents : le développement tectonique de la chaîne dinarohellénique, surtout en Grèce, et la cartographie géologique de détail en France. Concernant les Hellénides, il a défini pour la première fois la zone du Parnasse et montré son allochtonie. En France, ses travaux furent dévolus à la chaîne du Jura et à la région du Nord. Il fut directeur de thèses d’étudiants dans ces deux domaines.

Paul Celet was born in northern France and spent all his career as a teacher in the University of Lille, from 1950 to 1991. His scientific interests focused on two different topics: the tectonic development of the dinaridic-hellenic belt, mainly in Greece, and detail mapping in France. Regarding the Hellenides, he defined for the first time the Parnassus zone and demonstrated its allochthonous nature. In France, his works were devoted to the Jura Mountain and to the northern region. He acted as supervisor of student theses in both domains.

Plan

Texte

I. — Introduction

Paul Celet, Professeur Honoraire de l'Université des Sciences et Technologies de Lille, nous a quittés le 9 octobre 2016 à l'âge de 91 ans. Ses funérailles ont été célébrées le 24 octobre 2016 à Lille, avant une inhumation dans le caveau familial à Artres, commune du Nord située près de Valenciennes au sud-est de cette ville. Disparaît ainsi celui qui fut, au cours de la deuxième moitié du XXe siècle, une des figures marquantes des Sciences de la Terre à l'Université de Lille 1 (Fig. 1). Cette brève notice a pour but de lui rendre hommage en retraçant le déroulement de sa vie et de sa carrière d'enseignant-chercheur et de tenter de rappeler tout ce qui, derrière le géologue, constituait les caractéristiques principales de l'homme.

Figure 1

Figure 1

Paul Celet dans sa maison de loisirs, 2005.
 
Paul Celet in his leisure home, 2005.

II. — L'enfance et l'adolescence

Paul Jean Gustave Celet naît le 13 avril 1925 à Maing (59233 Nord), commune du Valenciennois située sur les bords de l'Escaut. Il est l'aîné d'une fratrie portée à deux personnes avec la naissance en 1928 d'un frère cadet André. Son père est cheminot, chef du bureau du mouvement à la gare de Valenciennes. Ayant perdu très tôt sa mère, à l'âge de trois ans, il est élevé avec son frère par sa grand-mère paternelle. Après l'école primaire fréquentée à Maing, il poursuit ses études secondaires au Collège Technique Moderne de Valenciennes, obtenant le brevet élémentaire (BEPS) en 1943, puis au Lycée Henri Wallon de la même ville, où il acquiert les deux parties du baccalauréat respectivement en 1945 et 1946.

Au cours de sa jeunesse, il est très marqué par la seconde guerre mondiale, notamment l'évacuation du Nord subie avec son frère et sa grand-mère puis le retour à Maing et l'occupation allemande. Son père, réquisitionné à la gare de Valenciennes, charge Paul Celet, alors âgé de 15 ans, de prendre la voiture familiale et de conduire son frère et sa grand-mère en Bretagne ; ils reviennent à Maing quelques semaines plus tard quand l'armée allemande atteint le secteur breton. Durant son adolescence et notamment cette période de guerre, son père joue un rôle très important et son exemple imprègnera à jamais son souvenir. En effet il participe à la résistance, ce qui lui vaut d'être décoré de la médaille de la résistance et de la Croix de Guerre par le Général de Gaulle en 1948. Le jeune Paul Celet, très impressionné par le personnage et admiratif, gardera également une dévotion et une fidélité sans faille envers le Général de Gaulle.

III. — Le parcours académique

Il aurait pu faire carrière dans la métallurgie. En août 1946, son oncle, ingénieur chez Usinor, lui propose un stage d'été dans le laboratoire de chimie de son usine. Il accepte, désireux de tester et enrichir ses connaissances dans ce domaine et de se faire un peu d'argent de poche. Cela aurait pu déboucher sur un emploi car, à la fin du stage, une proposition d'embauche lui est faite ; mais il ne donne pas suite.

Avec le baccalauréat en poche, il choisit d'entrer à la Faculté des Sciences de Lille. Ses études y sont brillantes, flirtant avec les mentions Très Bien, comme aux examens de Géologie et Minéralogie. Le jeune licencié ès-sciences en géologie (1949) a été remarqué par ses professeurs, notamment le Professeur Duparque, qui le recrute comme assistant délégué de géologie et minéralogie dès le 1er novembre 1950 ; il est nommé assistant titulaire au 1er octobre 1951 (Fig. 2). Il se marie à cette époque, en 1952, épousant Louise Monchau dont il aura quatre enfants : Bernard, Michel, Catherine et Philippe. Il gravira ensuite les échelons : Chef de Travaux stagiaire au 1er octobre 1958, poste dans lequel il est titularisé un an plus tard et qui est transformé en poste de Maître-Assistant titulaire au 1er décembre 1960. Ses performances académiques et son dévouement professionnel, notamment sa participation active à la réfection partielle des Musées de Géologie de Lille, lui valent l'obtention de la médaille Gosselet de la Société des Sciences de l'Agriculture et des Arts de Lille en 1959.

Une caractéristique de Paul Celet, tout au long de sa vie, est sa gratitude ; il garde un souvenir ému et fidèle de ceux qui ont favorisé et guidé sa carrière. Il voue ainsi un véritable culte à André Duparque (1892-1960), spécialiste bien connu de la genèse de la houille, qui fut son maître. Ce dernier, membre correspondant de l'Académie des Sciences à partir de 1957 (section de géologie) enseignait la minéralogie. Paul Celet le vénère et conserve dans son bureau un portrait photographique du savant souriant devant son microscope ; me le montrant un jour il me dit « j'aime bien cette photo car, là, il a l'air heureux ». Il éprouve de même un profond respect doublé d'une extrême reconnaissance pour Pierre Pruvost, membre de l'Institut, qui fut Professeur de géologie à Lille, où il exerça aussi les fonctions de doyen de la faculté des Sciences, avant de partir en 1950 pour Paris où il termina sa carrière en 1961. C'est lui dont l'enseignement donna à Paul Celet, initialement féru de minéralogie, la vocation pour la géologie de terrain et qui, au moment où ce dernier devait s'engager dans des travaux de thèse, l'orienta vers la géologie des Hellénides.

Figure 2

Figure 2

Paul Celet (premier à gauche) en excursion géologique, vers 1950 (photo A. Bonte).
 
Paul Celet (first left) during a field trip, around 1950 (photo A. Bonte).

En effet, se pose pour Paul Celet, dans les années 1950, le problème du choix d'un sujet de thèse de doctorat. André Duparque est déjà amoindri par la maladie et le jeune assistant préfère maintenant la géologie de terrain ; mais les premiers travaux, essentiellement cartographiques, entrepris en collaboration avec Antoine Bonte et Charles Delattre dans le cadre des levers de cartes géologiques dans le Jura et le nord de la France, donnent des perspectives jugées somme toute modestes quant à la possibilité d'innovation et la compréhension nouvelle d'une grande région géologique. Sur les conseils de Pierre Pruvost, alors déjà à Paris, il se joint à l'équipe parisienne effectuant des recherches sur la chaîne hellénique. Ainsi fut scellé le sort qui mena Paul Celet en Grèce. Mais, comme nous le verrons ci-dessous, il n'abandonnera jamais son intérêt pour la géologie régionale du Nord et celle du Jura.

Figure 3

Figure 3

Paul Celet pendant une excursion géologique dans le Boulonnais, 1965.
 
Paul Celet during a field trip in Boulonnais area, 1965.

Au cours de ces années de thèse, il acquiert donc le grade de Maître-Assistant. Après sa thèse de doctorat ès-Sciences, soutenue en 1961, il devient Maître de Conférences stagiaire (premier grade de professeur à l'époque) dès le 1er octobre de la même année, titularisé en 1962, puis Professeur sans chaire au 1er janvier 1964 ; il en était à ce stade lorsqu'il me recruta en 1965 (Fig. 3). Devenu Professeur titulaire en 1969, il reste en fonction jusqu'au 30 septembre 1991, date à laquelle il prend sa retraite ; il est nommé Professeur Honoraire de l'Université des Sciences et Technologies de Lille.

IV. — La constitution du laboratoire de géologie dynamique

Dès sa nomination en tant que Professeur, il est très désireux de s'entourer de jeunes collègues assistants, afin de développer une équipe de recherche qui, à la suite et dans le droit fil des études menées en Grèce par sa génération, conduira des travaux dans l'ex-Yougoslavie en collaboration avec les thésards parisiens de Jean Aubouin. A l'époque, il n'y a pas de commissions de spécialistes ; le choix du recrutement d'une personne donnée dans un poste d'assistant est le fait du « prince », en l'occurrence le professeur titulaire de chaire. Les débuts sont plutôt décevants. Il recrute un étudiant sorti brillamment des études de Licence de géologie à Lille, dont je tairai le nom, mais celui-ci fait apparemment les quatre cents coups et finit très vite par quitter cette Université. Suite à cette défection et cette déception, Paul Celet se résout à chercher à l'extérieur, ce qui n'est pas habituel et même une première en géologie à Lille, et demande à Jean Aubouin, Professeur à Paris, s'il ne connaît pas un jeune étudiant susceptible de lui donner satisfaction, notamment en recherche. Celui-ci lui parle de moi, alors en dernière année à l'ENS de St Cloud, celle qui mène à l'agrégation. Le fait que le DES (précurseur du DEA), diplôme obtenu après un an d'initiation à la recherche, soit indispensable pour pouvoir passer l'agrégation n'est sans doute pas étranger à cette démarche. Après une première rencontre à Paris, au début de 1965, Paul Celet me demande de me rendre à Lille où, selon la règle en vigueur, très respectueux des usages, il me présente à tous les professeurs et en particulier à Charles Delattre, titulaire de chaire et donc son supérieur hiérarchique. Ce dernier donne immédiatement son accord pour le recrutement, ce qui est primordial, mais je dois dire que tous les autres collègues de même rang se déclarent favorables à l'entrée d'un peu de « sang neuf ». Il faut y voir à mon avis non seulement une certaine ouverture d'esprit mais aussi sans doute le respect envers le jeune professeur connu pour sa rigueur et sa droiture. Entre temps, on lui a adjoint comme assistant Bernard Waterlot, fils du Professeur Gérard Waterlot, que je rencontre aussi et qui me reçoit de façon fort sympathique. Nous partagerons quelques années dans le même laboratoire, d'abord dans l'ancien bâtiment de la rue Gosselet à Lille pendant l'année universitaire 1965-1966 puis, de façon plus proche, dans des bureaux voisins après le déménagement des Sciences de la Terre vers le campus de Villeneuve d'Ascq, à l'été 1966, au sein du service auquel Paul Celet donne alors le nom de Laboratoire de Géologie dynamique. Nous sommes censés travailler de concert en Yougoslavie, sur des terrains adjacents ; mais, suite à des ennuis de santé lors de sa première mission, Bernard Waterlot abandonne le sujet de thèse dinarique. Après diverses tentatives sur d'autres sujets, notamment paléontologiques, il finira par quitter la géologie et deviendra dentiste. L'équipe de recherche en Yougoslavie voulue initialement se trouve donc vite réduite au minimum dans sa composante lilloise : le directeur de thèse et son thésard. Très rapidement, Paul Celet a cependant l'occasion de recruter des assistants supplémentaires ; mais, en ce qui concerne la recherche développée pour la longue préparation de la thèse de doctorat ès Sciences, ils effectueront de nouveau des études en Grèce, les travaux de terrain en Yougoslavie devenant problématiques. Il accueille ainsi Bernard Clément, étudiant formé à Lille, qui travaillera dans les Monts Géranées et l'Hélicon. Puis, quatre ans après mon arrivée dans son laboratoire, de nouveau sur la proposition de Jean Aubouin, il fait entrer dans son équipe un autre élève de St Cloud en la personne de Jacky Ferrière, qui fera ses recherches dans les secteurs de l'Othrys et du Pélion. Ainsi se trouve constitué un petit groupe qui a des préoccupations scientifiques assez voisines et pourra discuter, en son sein comme avec d'autres, des divers problèmes relatifs aux Dinaro-Hellénides. Ensuite, d'autres étudiants sont embauchés comme assistants, qui limiteront leur action de recherche sous la direction de Paul Celet à l'obtention, plus courte dans le temps, de leur thèse de 3e cycle : Jean-Marie Dégardin, Christian Beck (lui aussi ancien élève de St Cloud), Jean-Jacques Verriez. Depuis 1970, le système a changé ; les recrutements, passant par les arcanes des commissions de spécialistes, relèvent d'une décision plus collective et sont donc moins personnalisés. Seul J.-J. Verriez restera au sein du Laboratoire de Géologie dynamique.

V. — L'œuvre scientifique

Au niveau des préoccupations scientifiques, les travaux de Paul Celet se répartissent en deux volets bien différenciés : la géologie de la chaîne dinaro-hellénique d'une part, la cartographie et la géologie régionale de la chaîne jurassienne et du nord de la France d'autre part. En ce qui concerne les Dinaro-Hellénides, Paul Celet restera indubitablement comme le père, l'inventeur de la zone du Parnasse (ou Parnasse-Kiona), qu'il présente avec soin dans sa thèse de doctorat ès Sciences qui lui vaudra de recevoir le prix Viquesnel de la Société géologique de France en 1964. Il en décrit précisément la série stratigraphique révélant l'existence d'une ancienne plate-forme ayant connu deux épisodes bauxitiques (Fig. 4), au cours du Jurassique-Crétacé, avant de recevoir le dépôt du flysch à partir du Paléocène. Mais il montre aussi que cette zone est d'une part découpée en plusieurs écailles et, d'autre part, constitue une vaste nappe qui chevauche la zone du Pinde d'au moins 75 km, entraînant parfois à son front une unité intermédiaire telle que celle du Vardoussia. Son origine paléogéographique est donc plus orientale que le sillon pindique, située entre celui-ci et le domaine interne débutant avec ce qu'on appelle alors la zone subpélagonienne, qui comporte des ophiolites. De plus, et cela passera peut-être un peu trop inaperçu à l'époque de sa thèse, il démontre clairement que cette zone du Parnasse supporte des klippes d'origine subpélagonienne charriées sur le flysch éocène ; outre les unités ophiolitiques, la klippe de l'unité sédimentaire du Jerolékas apporte la preuve d'un charriage vers l'ouest de la série subpélagonienne, donc des zones internes, alors que ce domaine interne est alors surtout considéré comme un môle rigide avec seulement des failles verticales. Ces conclusions se rapprochent des synthèses allochtonistes antérieures de grands prédécesseurs comme Carl Renz, alors un peu dénigrées. Mais on trouve là peut-être un des traits de caractère de Paul Celet : si cet observateur scrupuleux est sûr de son fait à propos de ses données issues du terrain, il est peu enclin à en faire l'exploitation immédiate dans une extrapolation grandiose à l'échelle de la chaîne, surtout si cela va à l'encontre d'autres synthèses brillantes élaborées par des collègues appréciés. Il se méfie des théories « fumeuses » et montre peu d'intérêt pour la géo-poésie et la publicité. Son goût pour la géologie de terrain est par contre affirmé. Il visite régulièrement ses thésards en mission et son expérience est souvent fort utile voire décisive. Par exemple, sa connaissance de la série du Parnasse étant très sûre, lors de notre première mission commune en Yougoslavie, au soir de la journée consacrée à la coupe entre Sarajevo et Mostar, traversant la zone du Haut-Karst, il déclare de façon péremptoire : « c'est clair, ce n'est pas la série du Parnasse », alors qu'une réelle homologie entre les deux zones fait à cette époque partie des hypothèses possibles. Il n'hésite pas à reconnaître d'emblée des nouveautés factuelles, tels que des charriages importants jusque là méconnus, si elles émanent d'observations de terrain qu'il a pu contrôler. Ainsi, revenant de Grèce après une première visite de l'Othrys avec Jacky Ferrière, il me confie : « Il a découvert une fenêtre! ». Les éléments qu'il avait vus avec son thésard l'avaient convaincu en quelques jours de l'existence de la fenêtre de l'Othrys ; par contre la nature pélagonienne de l'autochtone relatif et l'âge jurassique du charriage le laissent un temps sceptique. Il n'affirme des choses que s'il les a constatées de près ; cela le conduit à lever des coupes demandant parfois un effort physique certain afin de vérifier un contact. Il attribue d'ailleurs à ces efforts déployés en Grèce lors de son travail de thèse les crises de sciatique qui l'ennuient périodiquement. Son avis sur la nature stratigraphique ou tectonique d'un contact est très écouté, même si les arguments en faveur d'un contact tectonique sont parfois exprimés dans un langage particulier ; tout un chacun, membre de l'équipe dinarique l'ayant côtoyé en mission, se souvient de son expression favorite : « c'est cuit ça mon vieux, complètement cuit », signifiant l'écrasement dû à la tectonique. Il n'en reste pas moins que les coupes levées par Paul Celet sont parmi les plus fiables. Ses missions en Grèce se terminent dans les années 1980, quand ses élèves, ayant achevé leur thèse, volent de leurs propres ailes et développent leur propre recherche.

Figure 4

Figure 4

Paul Celet (à droite) et Jean Aubouin (à gauche) dans une carrière de bauxite, zone du Parnasse (Grèce), 1976.
 
Paul Celet (right) and Jean Aubouin (left) in a bauxite quarry, Parnassus zone (Greece), 1976.

Mais ce géologue de terrain reste attaché à l'étude cartographique en France, principalement dans deux régions : le Jura et le Nord. La tradition, à Lille comme dans d'autres universités provinciales, veut que la plupart des géologues universitaires de terrain fassent partie des collaborateurs du Service de la Carte géologique de France et participent à la cartographie régionale. Pour le Jura son intérêt découle d'un héritage spécifique de deux collègues. En effet, il est entraîné dans cette région par deux professeurs lillois qui ont déjà eu une expérience jurassienne : Antoine Bonte, Professeur de Géologie appliquée, qui fut un temps assistant à Besançon et ensuite actif dans le secteur de Lons-le-Saulnier comme ingénieur du BRGM avant de regagner la Faculté des Sciences de Lille comme jeune Professeur en 1948, et Maurice Dreyfuss, qui commença sa carrière d'enseignant-chercheur à Besançon, où il retournera après son intermède lillois. Par exemple, les levers de la feuille de Quingey sont d'abord exécutés de concert par Antoine Bonte et Paul Celet en 1953 et 1954, puis ce dernier s'en chargera seul jusqu'en 1968 avant d'assurer la coordination et le tracé des contours géologiques pour la publication de la carte en 1975. Durant son séjour lillois, Maurice Dreyfuss lance une série de stages de terrain dans le secteur bisontin pour les étudiants de Licence, auxquels participe Paul Celet. Ce dernier en reprendra l'usage, pour les étudiants du certificat de Géologie Structurale, à partir de 1969. En ce qui concerne le nord de la France, il suit la tradition et se partage avec les collègues les levers de diverses cartes au 1/50 000. Il prend en charge plus particulièrement l'élaboration des feuilles de Cambrai, Bohain- en-Vermandois et Péronne et participe, surtout pour la notice, à la publication de celle de Guise. Il m'entraîne d'ailleurs, dès mon arrivée, dans l'aventure des levers de la carte de Cambrai ; ce sera ma seule contribution de ce type. Ensuite, cette tradition se perdra peu ou prou pour les nouvelles recrues, du moins dans son équipe. En plus de la tradition cartographique, beaucoup de géologues universitaires lillois participent aussi à des expertises préalables à des aménagements locaux : ouverture de décharges, extension ou création de cimetières, alimentation en eau. Paul Celet, surtout en fin de carrière, en fera un certain nombre. Mais son intérêt pour la géologie appliquée ne se limite pas à ces expertises. Dans ses dernières années d'activité, l'épisode dinaro-hellénique étant terminé, il dirige trois thèses de géologie régionale, sur la caractérisation et la gestion des sols.

VI. — L'homme derrière le géologue

Sur le plan professionnel, Paul Celet est un travailleur méticuleux et acharné. Selon ses dires, il ne trouve son plaisir que dans le travail géologique. Il me l'avait dit un jour en ces termes : « certains s'épanouissent dans la boisson, la ripaille ou les femmes ; moi c'est dans le travail ». Il part souvent tard le soir de son bureau ; je me souviens de discussions durant parfois jusqu'à 21h. Il passe beaucoup de temps à la préparation de ses cours. Ceux-ci, s'ils ne sont pas dispensés sur un ton théâtral accrocheur, sont clairs et structurés et, d'après les étudiants, faciles à réviser. Pour cet enseignant, le sérieux et le souci du détail comptent avant tout ; il n'aime pas l'à peu près ni le clinquant gratuit. Foin des fioritures superfétatoires! En camp de terrain, on retrouve cette exigence de précision acquise sous la férule de la cartographie de détail, exigence parfois jugée tatillonne par les étudiants. Ces traits de caractère peuvent évidemment donner l'apparence de quelqu'un d'austère, voire de triste. C'est à vrai dire l'impression que je ressens lors de notre première rencontre, à Paris début 1965, lorsqu'il envisage de me recruter comme assistant. Vêtu d'un imperméable vert avec un large crêpe noir au revers, il a en effet l'air triste, mais j'apprends qu'il est en fait très affecté par le décès récent de son fils aîné Bernard. La suite va me prouver qu'il sait aussi rire, même s'il prend rarement lui-même l'initiative d'une séance de franche rigolade, et qu'il n'est pas dépourvu d'humour, parfois caustique. Il n'hésite pas à railler un collègue, quel que soit son rang, dont l'attitude lui semble hésitante et à but imprécis ; une de ses locutions favorites, dans un tel cas, est : « il bafouille, il cafouille, il farfouille, il trifouille.. ». Ou bien, si la personne visée semble attendre une quelconque récompense ou gratification, il propose souvent, en aparté, de lui faire cadeau d'un « trombone à coulisse » pour la satisfaire. Confiant dans la seule force du travail, il attend des autres, notamment des membres de son équipe, le même comportement : à chacun d'accomplir sa tâche sérieusement et d'arriver à la force du poignet par son propre mérite. L'envers du décor est qu'il ne fait pas d'efforts incommensurables pour promouvoir ses élèves, dans un milieu concurrentiel, quand d'autres poussent systématiquement ceux qui leur ont fait allégeance.

Sans doute à cause de sa croyance primordiale dans les faits de terrain et de sa méfiance vis-à-vis des grandes théories et des synthèses hâtives, il n'accepte pas avec enthousiasme la tectonique des plaques au tournant des années 1960-1970. Son scepticisme naturel est conforté par le silence de certains aînés de la communauté géologique française qu'il respecte et qui, au travers de leur mutisme, semblent montrer un manque de conviction. Cependant, au cours du temps, reconnaissant les fondements géophysiques, il finit par admettre la validité de cette théorie, vers le milieu des années 1970, assez rapidement finalement par rapport à d'autres.

Ses qualités de sérieux et de dévouement se traduisent aussi par son implication dans les affaires administratives au sein de différentes instances dont il est membre : conseils de l'Université, du Département puis de l'UFR de Sciences de la Terre, Commission de Spécialistes des Sciences de la Terre dont il assure un temps la présidence, etc. Par ailleurs, le géologue attaché à sa région passe de nombreuses années dans le Conseil de la Société Géologique du Nord, à différents postes dont celui de président en 1965. Il est un fervent défenseur de cette société et n'hésite pas à faire du prosélytisme à son sujet ; nul n'échappe à la règle et, dès son arrivée au laboratoire, doit en devenir membre. Homme respectueux des traditions et de l'ordre établi, il ne vit pas avec plaisir, c'est le moins que l'on puisse dire, les événements de 1968. Il regrette ces désordres, se méfie des meneurs, surtout parmi les enseignants-chercheurs, dont il souligne, parfois à juste titre, le double jeu. Mais cela ne l'affecte pas durablement. Il est vrai que, n'étant pas le prototype du mandarin abusif, il est relativement épargné par la contestation. Tout le monde s'accorde sur son sérieux et son sens du devoir, aussi bien étudiants que collègues. L'ensemble de sa carrière académique lui vaut d'être élevé jusqu'au grade de Commandeur dans l'ordre des Palmes Académiques.

Sur le plan humain, je garde le souvenir d'un homme de cœur, d'une grande intégrité et d'une fiabilité parfaite ; pour lui le fameux proverbe « chose promise, chose due » n'était pas un vain mot. Empreint d'une certaine pudeur, il ne parlait pas volontiers de sa vie privée. Par contre, il ne se conduisait pas en interlocuteur distant. Il savait montrer une compassion sincère pour les gens dans la difficulté, voire le malheur, et était dépourvu de toute condescendance dans ses relations avec les personnes de milieu modeste. Loin de se résumer à un cerveau éthéré, il était un homme affichant un certain sens pratique constamment assumé dans la vie courante. Attaché à ses origines du Nord, Paul Celet en a gardé toute sa vie un enracinement presque terrien, dont participait sans doute sa passion pour la chasse, qu'il pratiquait dans le Valenciennois. En 1980, il avait d'ailleurs acquis une petite propriété agricole située dans la Thiérache, sa patrie de cœur et origine de sa lignée généalogique, qui est devenue sa maison de loisirs et de bricolage et dans laquelle il a passé de longues et heureuses années en compagnie de son épouse, lassé qu'il était de la ville, Lille en particulier qu'il jugeait trop agressive. Il montrait également un certain goût pour la mécanique, notamment automobile, dont il parlait volontiers et au sujet de laquelle il pouvait taquiner à l'occasion les collègues notoirement ignares en la matière.

VII. — Conclusions

Avec le décès de Paul Celet a disparu un savant qui se serait sans doute défini lui-même plus comme un très bon artisan plutôt qu'un artiste, soucieux d'abord du travail bien fait en respectant les bases du métier avant d'en tirer des conclusions plus hasardeuses. Si les théories et les modèles évoluent, les observations fiables restent ; les siennes en font partie. Ses apports résisteront à l'épreuve du temps. S'en est allé également un homme de parole, sachant évaluer avec justesse les mérites de chacun, plein de bon sens pratique profondément enraciné dans son héritage sociétal du nord de la France.

Remerciements. — Je tiens à remercier diverses personnes qui m'ont aidé dans la rédaction de cette notice : la famille de Paul Celet qui m'a fourni plusieurs informations utiles, notamment sur sa jeunesse, ainsi que des photographies ; Monsieur Nicolas Détourné, du service « Gestion Individuelle Enseignants » de l'Université de Lille 1, qui m'a permis de reconstituer l'évolution de sa carrière à Lille ; Jacky Ferrière qui a relu et commenté une première ébauche du texte et donné une photographie; Francis Meilliez pour certains rappels historiques, l'apport d'une photographie et la relecture du manuscrit ; un relecteur anonyme et enfin Alain Blieck pour ses conseils éditoriaux.

Annexe

Publications de Paul Celet

BONTE A. & CELET P. (1954a). - Observations géologiques sur la Feuille de Renwez au 1/50 000. Bulletin de la Carte Géologique de France. Comptes rendus des Collaborateurs pour la campagne de 1953, 241-52 : 17-19.

BONTE A. & CELET P. (1954b). - Observations géologiques dans la région de Cléron (Doubs) (Feuille de Quingey au 1/50 000e). Bulletin de la Carte Géologique de France, Comptes rendus des Collaborateurs pour la campagne de 1953, 241-52 : 117-121.

BONTE A. & CELET P. (1955). - Sur la signification des sédiments rouges et verts du Trias du Jura français. Geologische Rundschau, 45-2 : 342-350.

BONTE A., DELATTRE Ch. & CELET P. (1955). - Observations sur les environs de Péronne et de Bapaume. Feuille de Cambrai au 1/50 000e. Bulletin de la Carte Géologique de France, Comptes rendus des Collaborateurs pour la campagne de 1954, 246-53 : 1-11.

CELET P. (1956). - La surface des marnes grises à Terebratulina rigida (Turonien moyen) sur la feuille de Cambrai à 1/80 000. Ann. Soc. Géol. Nord, LXXVI : 14-24.

CELET P. (1957). - Recherches géologiques préliminaires dans le massif du Parnasse (Grèce). Bull. Soc. Géol. Fr, 6 (7) : 571-583.

CELET P. (1958). - Existence d'une série crétacée allochtone dans la région occidentale du Parnasse (Grèce). Bull. Soc. Géol. Fr., 6 (8) : 471-486.

AUBOUIN J., BRUNN J.H. & CELET P. (1958). - Les massifs du Klokova et du Varassova (Akarnanie). Ann. Géol. Pays Helléniques, IX : 256-259.

CELET P. (1959a). - Sur la géologie de la Grèce méridionale : remarque sur le Massif du Vardousssia. Ann. Soc. Géol. Nord, LXXIX : 70-84.

CELET P. (1959b). - Observations sur la stratigraphie et la structure de l'Iti et de ses environs (Grèce méridionale moyenne). C. R. somm. Soc. Géol. Fr. : 238.

CELET P. (1960a). - Sur la découverte de quelques gisements fossilifères éocènes en Grèce méridionale (Montagnes de l'Iti) et sur les faciès du Flysch dans cette région. Ann. Soc. Géol. Nord, LXXX : 56-62.

CELET, P. (1960b). - Observations sur la tectonique de la région côtière méridionale des Massifs du Parnasse-Kiona. Bull. Soc. Géol. Fr., 7 (2) : 427-434.

CELET P. & DELCOURT A. (1960). - Les terrains néogènes de Locride (Grèce orientale moyenne) : leur situation géologique et leur âge. Ann. Soc. Géol. Nord, LXXX : 125-132.

AUBOUIN J., CELET P., BRUNN J.H., MERCIER J., GODFRIAUX I., DERCOURT J., LYS M., NEUMANN M., MARIE P., SIGAL J. & SORNAY J. (1960). - Le Crétacé supérieur en Grèce. Bull. Soc. Géol. Fr., 7(2) : 452-470.

CELET P. (1961). - Contribution à l'étude géologique du Parnasse-Kiona et d'une partie des régions méridionales de la Grèce continentale. Thèse de doctorat : Sciences naturelles, Université de Lille, 3 vol. : 573 p. + 1 vol. pl.

AUBOUIN J., BRUNN J.H., CELET P., DERCOURT J., GODFRIAUX I. & MERCIER J. (1961).- Evolution paléogéographique et structurale des domaines méditerranéens et alpins d'Europe. In : Livre à la mémoire du Professeur Paul Fallot. Mém. hors-série Soc. Géol. Fr., II : 583-610.

CELET P. (1962). - Contribution à l'étude géologique du Parnasse-Kiona et d'une partie des régions méridionales de la Grèce continentale. Ann. Géol. Pays Helléniques, XIII : 446 p.

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Illustrations

  • Figure 1

    Figure 1

    Paul Celet dans sa maison de loisirs, 2005.
     
    Paul Celet in his leisure home, 2005.

  • Figure 2

    Figure 2

    Paul Celet (premier à gauche) en excursion géologique, vers 1950 (photo A. Bonte).
     
    Paul Celet (first left) during a field trip, around 1950 (photo A. Bonte).

  • Figure 3

    Figure 3

    Paul Celet pendant une excursion géologique dans le Boulonnais, 1965.
     
    Paul Celet during a field trip in Boulonnais area, 1965.

  • Figure 4

    Figure 4

    Paul Celet (à droite) et Jean Aubouin (à gauche) dans une carrière de bauxite, zone du Parnasse (Grèce), 1976.
     
    Paul Celet (right) and Jean Aubouin (left) in a bauxite quarry, Parnassus zone (Greece), 1976.

Citer cet article

Référence papier

Jacques Charvet, « Paul Celet (1925-2016) », Annales de la Société Géologique du Nord, 24 | 2017, 79-85.

Référence électronique

Jacques Charvet, « Paul Celet (1925-2016) », Annales de la Société Géologique du Nord [En ligne], 24 | 2017, mis en ligne le 30 mai 2022, consulté le 30 avril 2024. URL : http://www.peren-revues.fr/annales-sgn/912

Auteur

Jacques Charvet

ISTO - Institut des Sciences de la Terre d’Orléans, 1A rue de la Férollerie, 45100 Orléans, France ; jacquespcharvet@orange.fr

Droits d'auteur

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