Les habitants et leur jardin. Relations au vivant, pratiques de jardinage et biodiversité au cœur de l’agglomération parisienne

Thèse de doctorat de géographie préparée à l’université Paris I Panthéon-Sorbonne sous la codirection de Laurent Simon et Richard Raymond présentée et soutenue publiquement le 15 septembre 2016

DOI : 10.4267/pollution-atmospherique.6104

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Mots-clés

habitant, jardin privé, biodiversité, relations au vivant, biophilie, pratiques, agglomération parisienne, géographie de l’environnement

Text

Cette thèse interroge la place des habitants et de leur jardin dans la prise en charge de la biodiversité ordinaire, à partir de trois communes situées au cœur de l’agglomération parisienne (Paris, Sceaux et Champs-sur-Marne). Cette question centrale nous conduit à nous intéresser à la sensibilité des habitants-jardiniers au monde vivant, à évaluer le lien entre cette sensibilité et les manières de jardiner et, plus fondamentalement, à envisager le rapport entre cette sensibilité au vivant, les modes de jardinage et la biodiversité existant dans les jardins privés. Cette recherche s’appuie sur une base de données constituée principalement d’une enquête par questionnaires (585), enrichie d’un matériau iconographique (110 photographies prises par les enquêtés) et de 59 relevés botaniques effectués par des écologues. Nous montrons ainsi que les habitants développent une relation multidimensionnelle avec leur jardin, dans laquelle la nature (dans son acception la plus large), l’ordre et l’esthétique occupent des places centrales. Au sein de ces rapports pluriels, on identifie comme biophiles des répondants qui justifient leur intérêt pour le jardin par une sensibilité spécifique à l’égard du vivant. Les jardins domestiques sont ainsi le support d’une relation particulière à la biodiversité, caractérisée par des modes de jardinage plus respectueux du vivant. Dans le cadre de cette thèse, nous mettons en place un Indicateur pour mesurer l’état de la Biodiversité Potentielle dans les Jardins privés (IBPJ). Celui-ci permet de montrer que les jardins, espaces investis par les habitants-jardiniers, forment également des espaces de biodiversité, de surcroît lorsque leurs gestionnaires sont considérés comme biophiles. Dans l’objectif d’améliorer la biodiversité dans les espaces verts privés, nous proposons de dépasser la connexion à la nature préconisée dans plusieurs travaux scientifiques et par des politiques publiques, et d’encourager, d’une part, une connexion au vivant, et d’autre part, une nouvelle esthétique du jardin.

References

Electronic reference

Mathilde Riboulot-Chetrit, « Les habitants et leur jardin. Relations au vivant, pratiques de jardinage et biodiversité au cœur de l’agglomération parisienne », Pollution atmosphérique [Online], 233 | 2017, Online since 06 avril 2017, connection on 23 juin 2025. URL : http://www.peren-revues.fr/pollutionatmospherique/6104

Author

Mathilde Riboulot-Chetrit