Dès le XIXe siècle, les géologues s'intéressent au pollen (Richard, 2005). La discipline se développe ensuite et la collaboration géologue/palynologue se généralise. L'analyse pollinique d'un échantillon prélevé dans un niveau donné permet de restituer une image de la végétation au moment du dépôt de cette couche. L'étude d'une séquence continue offre alors une vision dynamique du couvert végétal. Ces variations sont tout d'abord corrélées à des changements climatiques, qui vont ensuite se conjuguer à l'impact de l'homme sur son milieu.
Pour le Tardiglaciaire et l'Holocène, les grandes lignes de la dynamique de végétation sont maintenant bien connues pour nos régions (Tableau 1). Aussi, une étude palynologique fournit rapidement une proposition d'attribution chronologique au géologue ainsi qu'à l'archéologue. Couplé aux résultats d'autres disciplines de la flore, de la faune et/ou du sol, le cadre environnemental proposé par la palynologie contribue à l'élaboration de synthèses régionales (Boulen et al., 2012, 2014 ; Leroyer, 1997 ; Leroyer et al., 2009 ; Boulen & Deschodt, 2015) permettant de mieux appréhender le rôle de l'homme sur son environnement et, inversement, l'incidence du milieu sur les implantations humaines.