Joseph Godon (1858 – 1932), Un naturaliste du cambresis

  • Joseph Godon (1858 – 1932), a Cambray District Naturalist

DOI : 10.54563/asgn.1233

p. 47-51

Résumés

En 1932, Pierre Pruvost saluait la mémoire de Joseph Godon, bref président de la Société Géologique du Nord, par ces mots : "Les géologues du Nord de la France avaient choisi comme Président, dans une parfaite manifestation d'unanimité, celui auquel nous rendons aujourd'hui les ultimes devoirs. [...] Vous avez été celui qui sait et celui qui admire". Connu pour la découverte de la faune quaternaire de Saint Druon (quartier de Cambrai), Joseph Godon, chanoine et professeur de sciences, étudia d'autres disciplines que la géologie. A la lumière de récentes recherches, le présent article a pour but de présenter la vie et l'œuvre de ce véritable naturaliste régional.

In 1932, Pierre Pruvost saluted the memory of Joseph Godon, briefly President of the Société Géologique du Nord, by these words : "The northern France geologists chose as President, in a perfect display of unanimity, the person we are giving the lasts duties. [...] You have been the one who knows and the one who admires". Known for the discovery of the Saint Druon (Cambrai district) quaternary fauna, Joseph Godon, canon and sciences teacher, studied other "domains" than geology. Enlightened by recent researches, this article presents life and works of this regional naturalist.

Plan

Texte

I. — Introduction

Joseph Godon (Fig. 1) est né le 1er janvier 1858 à Havrincourt (village situé à une douzaine de kilomètres au sud-ouest de Cambrai), où son père exerçait le métier de charron. Joseph est d'abord scolarisé à l'école du village ; il y fait preuve de qualités intellectuelles qui incitent ses parents à lui faire suivre les cours des Frères des Écoles Chrétiennes à Cambrai. Il réussit brillamment. Toutefois, à la suite d'une réprimande assez sévère de son oncle maternel chez qui il est installé, il décide de rentrer à pied chez ses parents et de ne plus y retourner. Il poursuit alors ses études à Havrincourt pendant deux ans, partageant son temps entre la classe et le bois situé au sud-ouest du village. Son goût pour les sciences naturelles et sa vocation de prêtre sont peut-être nés là, à cette époque, dans ce lieu propice à l'émerveillement de la création et au recueillement.

Distingué par le doyen d'Havrincourt, il devient enfant de chœur en 1870. Un de ses cousins, Valère Foulon, jeune abbé et professeur au Collège libre de Notre-Dame des Anges à Saint-Amand (et futur supérieur de l'Institution Notre-Dame de Grâce à Cambrai), propose aux parents de lui confier l'enfant. La rentrée suivante, Joseph part à Saint-Amand où il reste deux ans. S'orientant vers le sacerdoce, il entre ensuite au Petit Séminaire de Cambrai. Joseph Godon est l'un des rares élèves désignés par les professeurs pour affronter la première partie du baccalauréat,. Il est reçu avec la mention honorable. Après avoir terminé sa Rhétorique, il quitte le Petit Séminaire en confirmant sa vocation.

II. — Un professeur avant tout

Ses excellentes dispositions pour les sciences lui permettent de passer l'année 1877 dans les Facultés Catholiques de Lille, récemment créées, afin d'être autorisé à enseigner. Il y découvre les méthodes scientifiques et élargit ses champs de recherches. A cette époque, les séminaristes que leur âge n'obligeait pas à commencer immédiatement leurs études théologiques étaient envoyés comme professeurs-abbés dans les nombreux collèges libres du département du Nord. Joseph Godon fut nommé professeur de matières scientifiques au collège Notre Dame de Cambrai, alors situé rue St Fiacre (l'actuelle caserne des pompiers), en 1878. Il fut heureux d'y retrouver son cousin, l'abbé Foulon, transféré de Bailleul où il enseignait la philosophie. La durée du stage des professeurs- abbés était alors de trois ans au maximum, l'abbé Godon enseigna une année supplémentaire : arrivé en octobre 1878, il ne quitta le collège qu'en août 1882.

En octobre 1882, il entra au Grand Séminaire de Cambrai pour y faire sa Théologie et fut ordonné prêtre le 29 Juin 1885, à vingt-six ans. A nouveau, sur les instances de M. Foulon, il fut désigné professeur à Notre-Dame de Grâce ; il devait y passer le reste de son existence, jusqu'en avril 1932, enseignant un moment les mathématiques, mais plus durablement la physique, la chimie et les sciences naturelles.

Figure 1

Figure 1

Joseph Godon en 1930 (© Société d'Émulation de Cambrai).
 
Joseph Godon in 1930 (© Emulation Society of Cambrai).

III. — Une passion pour la botanique

A des fins d'études et d'illustration de ses cours, Joseph Godon s'attacha à collecter et décrire la flore du Cambrésis, zone de plateaux limoneux reliant les collines de l'Artois, des Ardennes, des bassins versants et de la vallée de l'Escaut, située à proximité des marais de la Sensée et du Bassin Houiller. Professeur-abbé, il avait constitué un herbier des plantes qui poussent spontanément sur le territoire du Cambrésis. Exposé en 1887 dans la section scolaire au concours agricole de Carnières, cet herbier obtint une médaille d'honneur. Membre du Comice Agricole en 1888, il en devint l'un des doyens et fit partie, chaque année, de l'un des jurys des concours agricoles de l'arrondissement. Élu membre de la Société d'Émulation de Cambrai le 5 décembre 1889, il donna lecture d'une note sur la flore du Cambrésis qui fut publiée dans les Mémoires de cette société (Godon, 1889). En 1894, il présenta un nouvel herbier plus savamment disposé et plus complet au concours agricole de Carnières : le jury lui décerna un objet d'art et le classa hors concours.

Le démantèlement durant la dernière décennie du XIXème siècle (Fig. 2) des remparts qui entouraient la ville de Cambrai depuis 1677 et sa prise par Louis XIV, lui permit d'envisager une étude comparative de la flore croissant au voisinage de constructions militaires et celle qui pousserait après le démantèlement (Godon, 1897) : "A la suite du démantèlement, des plantes ont disparu ; il m'a paru utile d'en dresser la liste : plusieurs de ces types ne se retrouvent sur aucun point de la région du Nord". Suivant les méthodes de Gaston Bonnier et Georges de Layens, ses observations sont organisées en une série de planches précises agrémentées par des textes explicatifs permettant d'identifier les plantes de manière simple par leurs caractéristiques apparentes. Il découpa le Cambrésis en cinq zones et nomma les différentes parties de terrain (chacune identifiée par la nature du sol, l'exposition,…) de chaque territoire ainsi défini, afin de lier les plantes au milieu : parties basses des villes ; penchants des vallées et ravins ; sommets des plateaux (buttes tertiaires boisées) ; remparts de Cambrai ; vieux murs et voies ferrées. La fréquence de chaque plante sauvage est précisée chaque fois que possible. Toutes les configurations étaient observées, analysées et revisitées régulièrement, de sorte que peu de choses lui échappaient. La moindre « nouveauté » était repérée et recensée dans ses cahiers régulièrement tenus à jour (il existe encore un cahier dans les Archives de Notre Dame).

Son herbier, régulièrement mis à jour et déposé dans la bibliothèque de l'Institution Notre Dame, n'a pas été retrouvé, sans doute perdu lors de la Seconde Guerre Mondiale. Si les fichiers du Conservatoire botanique national de Bailleul sont régulièrement mis à jour par les apports des botanistes amateurs régionaux et si l'on trouve quelques publications locales sur ce sujet (ACTE, 1979) 1, il n'existe pas de « Flore du Cambrésis » plus récente que celle réalisée par Joseph Godon, véritablement Le botaniste du Cambrésis.

Les terrains libérés par le démantèlement des remparts permirent un accroissement de la surface constructible. Avec le soutien financier d'Ernest Delloye, industriel cambrésien, le Collège Notre Dame quitta les locaux qu'il occupait depuis 1876 pour intégrer un nouveau bâtiment en 1901. Des éléments de fortifications y sont encore apparents dans les cuisines de l'établissement qui sont même percées par un souterrain (un comblement en limite la longueur à une dizaine de mètres). Joseph Godon profita de la construction du nouvel édifice pour obtenir trois salles : deux étaient destinées à l'enseignement (séparées de la rue par un couloir pour isoler des bruits extérieurs), la troisième salle était équipée en armoires vitrées pour accueillir les collections et effectuer les préparations. L'une des portes du laboratoire est toujours surmontée d'une plaque dédiée à Joseph Godon ; l'une des classes était ornée d'un portrait de Jules Gosselet, natif du Cambrésis, premier professeur de géologie à la Faculté des Sciences de Lille, fondateur de la Société Géologique du Nord et des Musées de Géologie de Lille.

Figure 2

Figure 2

Les anciennes murailles entourant la ville de Cambrai (© Médiathèque de Cambrai) ; le collège Notre Dame est visible à gauche derrière la muraille. Le nouveau collège construit en 1901 se trouve à l'endroit d'où est prise la photographie.
 
Former bulwarks surrounding the city of Cambray (© Media library of Cambrai) ; the middle school is visible at the left, behind the wall. The new middle school built in 1901 is towards where is taken the photography.

En 1909, l'Association Française pour l'Avancement des Sciences tint son congrès à Lille. A cette occasion, on publia un bel ouvrage qui fut offert aux congressistes : « Lille et la région du Nord en 1909 ». On demanda à l'abbé Godon sa collaboration ; il y publia un chapitre intitulé « Caractéristiques de la Flore du département du Nord », qui résumait ses recherches. L'abbé Godon étudia également les plantes de l'Avesnois et consigna le fruit de ses recherches dans une véritable flore de la région, modestement intitulée « Promenades botaniques dans l'Avesnois » (Godon, 1910).

La ville de Cambrai fut durement touchée durant la Première Guerre Mondiale et les destructions furent nombreuses. Arrêté brièvement en 1914, Joseph Godon fut sommé de quitter le bâtiment transformé en hôpital militaire ; les collections (desquelles disparurent de nombreux échantillons et des cartes) furent transférées à Valenciennes jusqu'à la fin de la guerre. La période de reconstruction fut assez longue, ce qui permit le développement d'une végétation sur les gravats. Godon en fit l'étude (Godon, 1926a) et dénombra 4 types d'arbres ou arbustes ainsi que 127 espèces (réparties dans 32 familles) : "la florule présente de nombreux nitrophytes [...] nous les voyons disparaître à mesure que nos maisons se relèvent ; elles ont été commensales depuis la grande guerre ; aux ruines de la cité mutilée, elles ont donné une parure qui n'est pas dénuée de charme".

Les sciences furent écartées des programmes, Joseph Godon enseigna alors temporairement d'autres matières. Il assura les offices de plusieurs paroisses (Ramillies, Masnières, Eswars, Escaudoeuvres) et fut nommé chanoine titulaire de la Cathédrale de Cambrai en 1928.

IV. — Un zoologiste complet

Joseph Godon livrait les résultats de ses recherches botaniques et zoologiques aux membres de la Société d'Émulation de Cambrai (Godon, 1899, 1897, 1926a, 1926b, 1926c). Observant les rivières, étangs, mares et autres pièces d'eau du Cambrésis, de l'Aisne et de la Somme, il publia une étude sur les crustacés amphipodes d'eau douce (Godon, 1913). Notant que les chemins de fer pourraient être le vecteur essentiel de leur mode d'occupation du Cambrésis, Godon tenta d'expliquer l'origine géographique de certaines espèces de gastéropodes (Godon, 1926b, dont un manuscrit existe aux Archives de Notre Dame de Cambrai). Ses devoirs de prêtre et ses enseignements effectués, Joseph Godon pouvait arpenter les chemins du Cambrésis. Il découvrit ainsi, aux environs d'Esnes, le batracien Pelodytes punctatus et le décrivit dans la "Feuille des jeunes naturalistes" (Godon, 1899, 1900, 1925b), publication à destination des amateurs de sciences naturelles. Il monta également une collection d'insectes régionaux et d'Afrique du Nord. Ces collections d'insectes ont été restaurées depuis le milieu des années 1990 par un professeur également entomologiste amateur. Une centaine de naturalisations, essentiellement des oiseaux et quelques mammifères régionaux existent toujours dans l'un des bâtiments du Centre de Formation Pédagogique de Cambrai (récemment transféré à Lille).

V. — Des découvertes géologiques

Entretenant des relations avec les géologues de la Faculté des Sciences de Lille, parmi lesquels on peut citer Jules Gosselet, Charles Barrois et Maurice Leriche, Joseph Godon devint membre de la Société Géologique du Nord en 1892. Il organisa et prit part à de nombreuses excursions entre 1910 et 1932 (à une fréquence presque annuelle durant cette période). Il fut à l'origine de la découverte d'une faune froide du quaternaire dans le quartier Saint Druon (Godon, 1906), dont certains spécimens cités (notamment Citellus rufescens KEYSERLING & BLASIUS, Cervus tarandus LINNE, Mammuthus primigenus BLUMENBACH et Coelodonta antiquitatis BLUMENBACH), sont conservés dans les collections géologiques du Musée d'Histoire naturelle de Lille,. Cette découverte, et l'ensemble des travaux qui en découlèrent lui valurent l'attribution, en 1908, du Prix Debray par la Société des Sciences ; Charles Barrois, rapporteur, fit pour l'occasion un éloge du modeste savant. En 1913, Joseph Godon participe à l'étude du réseau hydrographique du Cambrésis (Fig. 3) avec Louis Dollé (1878 - 1965), premier Professeur d'Hydrogéologie à la Faculté des Sciences de Lille (Godon, 1913). Ces travaux seront complétés par Antoine Bonte (1908 - 1995) et serviront de base à l'analyse de la nappe de la craie (Bonte et al. 1955 ; Bonte, 1958). La surface piézométrique et le réseau établis servent toujours de référence pour l'Agence de l'Eau Artois-Picardie.

Participant à de nombreuses discussions lors des séances de la Société Géologique du Nord, Joseph Godon fut, selon les usages 2, élu vice-président en 1930 puis, succédant à Alfred Dubernard, devint président en 1932. Son étude sur les « Fossiles du tuf calcaire de Moislains (Somme) » fut publié à titre posthume (Godon, 1932). Les collections géologiques encore conservées à l'Institution Notre Dame représentent près de 110 tiroirs. Les spécimens sont organisés en supports de cours, selon différentes disciplines (minéralogie, paléontologie et pétrographie régionales). Les échantillons, environ 10 000 spécimens, disposés dans des boites cartonnées et encore étiquetés pour une bonne part (60%), illustrent l'ensemble des roches régionales, mais proviennent également d'autres pays européens et d'anciens comptoirs naturalistes parisiens.

Figure 3

Figure 3

Surface piézométrique et réseau aquifère au sud-ouest de Cambrai au 1/80 000e (Godon, 1913).
 
Water-bearing network in the southwest of Cambrai, scale : 1/80 000e (Godon, 1913).

VI. — Conclusion

A soixante-quatorze ans, Joseph Godon parcourait encore la campagne pour compléter ses collections et continuer ses recherches. Sa disparition brutale en 1932 suscita une vive émotion au sein des communautés religieuse, éducative et scientifique. Il venait de reconstituer une collection de valves et de coquilles de mollusques d'eau douce régionaux, démembrée en 1918 et s'apprêtait à en rédiger une publication. De nombreux discours furent tenus lors de ses funérailles, parmi lesquels on peut citer ceux du Docteur Daillez, Secrétaire Général de la Société d'Émulation de Cambrai et de Pierre Pruvost, Professeur à la Faculté des Sciences de Lille et représentant de la S.G.N. (Pruvost, 1932). Tombés dans l'oubli, les collections et l'ensemble des travaux de Joseph Godon ont été rassemblés par Pierre Lemaître, ancien professeur à l'Institution Notre-Dame. Cet article et la conservation d'une partie des collections rassemblées par Joseph Godon au sein du Musée d'Histoire naturelle de la ville de Lille, constituent un hommage à l'œuvre de cet homme considéré comme Le botaniste du Cambrésis, profondément attaché à sa région natale (refusant même un poste de professeur à l'Université de Lille en 1898), mais aussi professeur dont la démarche pédagogique était fondée sur l'observation et le questionnement3, passionné de sciences investi dans différentes société savantes, et avant tout un naturaliste.

Remerciements. — Les auteurs tiennent à remercier Messieurs Alain Blieck, Patrick De Wever et Jean-Pierre Laveine pour leur patience. Nous souhaitons associer à cet article Madame Clotilde Herbert de la Médiathèque de Cambrai, Madame Chantal De Gaye du Musée d'Histoire Naturelle de La Rochelle, Monsieur Bernard Dumortier Directeur de l'Institution Notre Dame de Cambrai, Monsieur l'Archiviste de l'Institution Notre Dame de Cambrai, Monsieur le Président de la Société d'Émulation de Cambrai, Monsieur le Président du Conservatoire national botanique de Bailleul.

Bibliographie

DE WEVER P., VILLAIN A. & coll. (1979). — Chés plantes d'ichi, pi c'min qu'in s'in sert. Association des Amis du Château et du Terroir d'Esnes (ACTE) Ed., 248 p.

BONTE A. (1958). — Les eaux profondes du Nord de la France et leur utilisation éventuelle. Annales de la Société Géologique du Nord, LXXVIII : 212-227.

BONTE A., DELATTRE CH. & CELET P. (1955). — Observations sur les environs de Péronne et de Bapaume. Feuille de Cambrai au 50 000ème. Bulletin de la Carte Géologique de France, Comptes rendus des Collaborateurs pour la campagne de 1954, 246 fasc. A-53 : 1-11, 2 fig.

GODON J. (1889). — Flore du Cambrésis : Distribution géographique des espèces. Mémoires de la Société d'Émulation de Cambrai, 44 : 209-267.

GODON J. (1897). — Sur la disparition de quelques plantes intéressantes des fortifications de Cambrai à la suite des travaux de démantèlement. Mémoires de la Société d'Émulation de Cambrai, 51 : 167-169.

GODON J. (1899). — Découverte du Pélodyte ponctué (Pelodytes punctatus, DAUD.) aux environs de Cambrai. La feuille des Jeunes Naturalistes, 29e année (1898-1899), 341 : 89-90.

GODON J. (1900). — Pelodytes punctatus, DAUD. La feuille des Jeunes Naturalistes, 30e année (1899-1900), 351 : 71.

GODON J. (1906). — Découverte d'une faune quaternaire à Cambrai. Annales de la Société Géologique du Nord, XXXV : 189-190.

GODON J. (1909). — Caractéristiques de la Flore du département du Nord. in Lille et la région du Nord en 1909, AFAS Edit., 41 p.

GODON J. (1910). — Promenades botaniques dans l'Avesnois. Mémoires de la Société d'Emulation de Cambrai, 64 : 131-246.

GODON J. (1913). — Caractéristique de la flore du Département du Terraine : La surface piézométrique du réseau aquifère du Sud- Ouest de Cambrai. Annales de la Société Géologique du Nord, XLII : 106-111, 2 pl.

GODON J. (1925a). — Eglises et Chapelles bâties sur des sources. La feuille des Naturalistes, Année 1925 : 127.

GODON J. (1925b). — Le Pelodytes punctatus, DAUD. La feuille des Naturalistes, Année 1925 : 137.

GODON J. (1926a). — La florule de nos ruines. Mémoires de la Société d'Émulation de Cambrai, LXXIII : 155.

GODON J. (1926b). — Colonies d'Hélices méridionales installées dans le Cambrésis et sur ses limites. Mémoires de la Société d'Émulation de Cambrai, LXXIII : 163-165.

GODON J. (1926c). — Destruction d'un monument mégalithique dans le Nord. Mémoires de la Société d'Émulation de Cambrai, LXXIII : 167.

GODON J. (1932). — (note posthume) Sur les fossiles du Tuf calcaire de Moislains (Somme). Annales de la Société Géologique du Nord, LVII :78-80.

GODON J. (1926b). — Les Crustacés Amphipodes des eaux douces du Nord de la France. Mémoires de la Société d'Émulation de Cambrai, LXXIII : 39-53.

PRUVOST P. (1932). — Éloge de M. le Chanoine Joseph Godon, Président de la Société. Annales de la Société Géologique du Nord, LXXIX : 75-78.

Notes

1 Le numéro spécial, intitulé « Chés plantes d'ichi, pi c'min qu'in s'in sert », publié en 1979 par l'Association des Amis du Château et du Terroir d'Esnes, recense une centaine de plantes locales ayant des vertus alimentaires, médicinales, tinctoriales ou industrielles. Il ne s'agit pas d'une flore proprement dite mais d'un recueil de végétaux choisis et étudiés pour leur utilisation domestique. Retour au texte

2 Le vice-président de la S.G.N. était élu pour un mandat d'une année puis remplaçait le Président de l'exercice précédent. Retour au texte

3 Pierre Pruvost rendit hommage par ces mots : « Les qualités de professeur de M. Godon ? Elles ont, je le soupçonne, été un peu méconnues de ceux même qui auraient dû en tirer orgueil: Je ne connais pas un établissement d'enseignement, même officiel, dans le Nord de la France, où les élèves aient eu la chance de posséder un maître en sciences naturelles aussi excellent. D'ailleurs, au baccalauréat, on reconnaissait de loin ceux qui avaient été formés par lui. Je m'explique : au lieu de développer un programme livresque, en vue d'un examen, il saisissait le rôle réel des sciences naturelles dans l'éducation, qui est de développer chez l'enfant et le jeune homme le sens de l'observation, si utile dans la vie, complément efficace des humanités, c'est-à-dire susceptible de contribuer à la formation de l'homme, qu'il se destine à faire un industriel, un ingénieur, un artiste, un savant, un agriculteur, ou simplement un père de famille, ou mieux un conducteur d'âmes. L'esprit d'observation est une des armes les plus utiles à l'homme dans 1e cours de la vie. C'est pourquoi le chanoine Godon faisait sa classe de sciences naturelles non sur les livres, mais en étudiant les fleurs ou les animaux rapportés de la dernière promenade. Pour faire cela, il faut être soi-même un naturaliste accompli, et c'est pourquoi de tels professeurs sont rares. » (Pruvost, 1932). Retour au texte

Illustrations

  • Figure 1

    Figure 1

    Joseph Godon en 1930 (© Société d'Émulation de Cambrai).
     
    Joseph Godon in 1930 (© Emulation Society of Cambrai).

  • Figure 2

    Figure 2

    Les anciennes murailles entourant la ville de Cambrai (© Médiathèque de Cambrai) ; le collège Notre Dame est visible à gauche derrière la muraille. Le nouveau collège construit en 1901 se trouve à l'endroit d'où est prise la photographie.
     
    Former bulwarks surrounding the city of Cambray (© Media library of Cambrai) ; the middle school is visible at the left, behind the wall. The new middle school built in 1901 is towards where is taken the photography.

  • Figure 3

    Figure 3

    Surface piézométrique et réseau aquifère au sud-ouest de Cambrai au 1/80 000e (Godon, 1913).
     
    Water-bearing network in the southwest of Cambrai, scale : 1/80 000e (Godon, 1913).

Citer cet article

Référence papier

Pierre Lemaitre et Thierry Oudoire, « Joseph Godon (1858 – 1932), Un naturaliste du cambresis », Annales de la Société Géologique du Nord, 17 | 2010, 47-51.

Référence électronique

Pierre Lemaitre et Thierry Oudoire, « Joseph Godon (1858 – 1932), Un naturaliste du cambresis », Annales de la Société Géologique du Nord [En ligne], 17 | 2010, mis en ligne le 07 juillet 2022, consulté le 29 avril 2024. URL : http://www.peren-revues.fr/annales-sgn/1233

Auteurs

Pierre Lemaitre

293 Rue Léon Blum – 59 281 Rumilly en Cambrésis ; pilemaitre@nordnet.fr

Thierry Oudoire

Musée d'Histoire naturelle de Lille 19, rue de Bruxelles 59000 Lille ; toudoire@mairie-lille.fr

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