La Société Géologique du Nord il y a 50 ans

Tome XCIII (93) des Annales (1973)

DOI : 10.54563/asgn.2256

p. 11-16

Plan

Texte

Il y a 50 ans, Jean Dercourt, professeur à l’Université de Lille, prend la présidence de la Société géologique du Nord. Il évoque, dans son discours d’ouverture de mandat, le besoin des professionnels de sociétés locales. Face à l’accroissement exponentiel des informations et à la mondialisation des résultats scientifiques, les géologues recherchent des contacts plus humains, un « cadre (…) plus restreint » qu’ils trouvent au sein d’associations régionales. Jean Dercourt cite en exemple l’émergence des sociétés géologiques du Sud-Est, du bassin parisien et de Bretagne (Dercourt, 1973). Il y a, selon lui, une niche à pourvoir pour laquelle la SGN est bien placée grâce à ses longues années d’existence, déjà 103 ans à cette époque. Dans les faits, Jean Dercourt semble avoir raison puisque 4 sociétés géologiques régionales apparaissent entre 1964 et 1973, et que cet essor continuera encore, jusqu’en 1982, avec la création de 4 nouvelles sociétés (Fig. 1). Cependant, l’exemple de la Société géologique et minéralogique de Bretagne n’est pas pertinent puisque celle-ci est fondée en 1920. Si Dercourt se focalise surtout sur le besoin des professionnels de se retrouver dans une communauté plus resserrée, d’autres raisons, toujours d’actualité, peuvent être invoquées pour expliquer le foisonnement de ces associations géologiques locales. Les sociétés savantes ont connu leur âge d’or vers la fin du 19e et le début du 20e siècle, ensuite un déclin jusque l’après-guerre puis une résurrection à la fin du 20e siècle, grâce à des retraités, amateurs de loisirs culturels, de plus en plus nombreux, un intérêt pour le patrimoine et l’environnement et un besoin de médiation scientifique entre la recherche en cours et la société civile (Chaline, 1998).

Fig. 1

Fig. 1

Tableau regroupant les associations géologiques régionales classées par ordre chronologique de création avec l’indication du recensement des adhérents le plus récent et de la source correspondant à ce recensement.
 
Table grouping regional geologicalassociations classified in chronological order of creation with the indication of the most recent census of members and the source corresponding to this census.

Qu’en est-il de la santé, en 1973 et aujourd’hui, de ces sociétés locales de géologie, dont la SGN fait partie ? C’est le premier sujet d’inquiétude abordé par Jean Dercourt dans son discours de fin de mandat. Il pressent que le nombre d’adhérents (344 en 1973) diminuera dans les années à venir car les nombreuses adhésions résultant des cérémonies du Centenaire ne seront pas renouvelées (Dercourt, 1974) (Fig. 2). Certes, c’est une des raisons mais la chute drastique de l’effectif de la SGN en dessous du seuil de 50 membres est liée au déclassement des Annales dans la compétition de l’édition scientifique. Il s’en est suivi un désintérêt des auteurs à y publier, leur progression de carrière dépendant du niveau des revues. Et comme les sujets de publication à portée internationale concernaient de moins en moins le territoire régional de la SGN, les lecteurs se sont aussi raréfiés (Blieck et al., 2014). La SGN n’est pas la seule à subir ce déclin puisque la Société géologique et minéralogique de Bretagne connaît également une baisse de son effectif à la même époque (Gendry, 2020). Par ailleurs, la diminution d’animations scientifiques (excursions géologiques, conférences) accessibles aux amateurs et passionnés de géologie a accentué cette désaffection de la SGN.

Heureusement, une politique volontaire de reprise d’activités depuis 2008 (excursions annuelles, organisation de colloques scientifiques) a permis à la SGN d’attirer de nouveaux adhérents. Une enquête auprès de plusieurs associations (Fig. 2) nous apprend qu’aujourd’hui, la SGN (203 adhérents) est la première association géologique régionale en nombre, indicateur de sa bonne santé et de son dynamisme !

Fig. 2

Fig. 2

Evolution du nombre d’adhérents de la SGN de 1946 à 2023, avec l’indication du nombre d’adhérents de 10 associations géologiques régionales (voir la fig. 1 pour la légende des sigles).
 
Evolution of the number of members of the SGN from 1946 to 2023, with the indication of the number of members of 10 regional geological associations (see fig. 1 for the legend of the acronyms).

La vie de la SGN : Des conférences pour une large audience

En 1973, aucun changement majeur dans la vie de la SGN n’est à signaler à l’exception de trois détails : un nouveau bibliothécaire-archiviste, une initiative de Jean Dercourt et une décision administrative.

Tout d’abord, Stanislas Loboziak démissionne de sa fonction de bibliothécaire-archiviste. Il est remplacé par un assistant en Sciences de la Terre à l’Université de Lille, Jean-Louis Mansy, après plusieurs votes et des discussions. En effet, en premier lieu, c’est Jean-Pierre Laveine qui est désigné par les votes, mais il décline la charge. Le second, Jean-Marie Dégardin, est au service militaire. Il est donc décidé de faire un second vote pour lequel Jean-Louis Mansy se propose, et est élu. Il conservera cette fonction pendant 12 ans.

Par ailleurs, en 1973, les activités de la SGN sont caractérisées par des séances mensuelles organisées en deux temps : une conférence sur une question intéressant une large audience puis la séance ordinaire classique où les professionnels exposent les résultats de leur recherche. La nouveauté réside dans cette conférence introductive que Jean Dercourt instaure à chaque séance afin de promouvoir la géologie au près du plus grand nombre. En outre, le jour des séances est déplacé du mercredi au jeudi (1er mars, 5 avril, 3 mai, 7 avril, 8 novembre, 13 décembre) sauf pour la première séance, le mercredi 7 février. Ce changement permet à de nombreux étudiants d’y participer. Cette initiative fût un succès et les adhérents de la SGN ont pu alors découvrir des sujets très variés : entre autres, les problèmes d’interprétation des faciès calcaires, l’histoire géologique de la marge continentale nord-espagnole, l’importance des nannofossiles ou les fondements de la systématique.

Lors de la séance extraordinaire, programmé le dimanche 3 juin, Raphaël Conil de l’Université de Louvain emmène une cinquantaine d’adhérents SGN en Ardenne pour découvrir les stratotypes du Carbonifère d’Europe Occidentale. Ils visitent, au matin, la Carrière du Parcq, près d’Avesnes, la tranchée du chemin de fer d’Avesnelles avec une coupe du Famennien au Tournaisien et la carrière du Camp de César, puis dans l’après-midi, la carrière Bocahut, dite carrière Godin (du nom de son premier propriétaire) à Avesnes-sur-helpe pour observer les phénomènes karstiques. Il est possible que Francis Lethiers, jeune assistant de l’Université de Lille et également adhérent de la SGN, ait assisté à cette journée puisque son sujet d’étude du moment, les ostracodes de la limite du Dévonien-Carbonifère ont été récoltés dans les mêmes affleurements. Lethiers rédige un article sur cette problématique en 1972 (Lethiers, 1972) et 3 publications en 1974 (Lethiers, 1974a ; 1974b ; 1974c). D’après l’un des auteurs (F.M.), cette excursion a été l’opportunité d’accéder pour la dernière fois à la tranchée du chemin de fer d’Avesnelles avant sa mise en circulation.

Pour terminer, la SGN provoque une assemblée extraordinaire le 13 décembre à propos de la dissociation de la cotisation et de l’abonnement. Dans le code général des impôts, d’après l’article 72 de l’annexe III sur la presse et l’impression, pour bénéficier d’avantages fiscaux, les journaux et périodiques scientifiques doivent satisfaire plusieurs conditions dont celle qui stipule que le prix de ces revues ne doit pas être compris dans une cotisation à une association ou à un groupement quelconque1. Auparavant, les Annales de la Société géologique du Nord étaient distribuées aux adhérents, intégrées à la cotisation, les mémoires étant vendus séparément. La création de deux tarifs séparés, cotisation et abonnement, est soumis au vote, mais le quorum n’étant pas atteint, cette modification de l’article 2 du règlement de la SGN est adoptée lors de l’assemblée du 10 janvier 1974. Il est à noter que, cette formalité administrative est sollicitée par le CNRS en février 1973 au nom de la subvention qu’il verse. Malgré les efforts de la SGN à s’adapter aux exigences des institutions, le CNRS décidera l’arrêt de cette subvention en 1977, composante qui permettait l’équilibre financier de l’association.

Les Annales de la SGN : Toujours la même ligne éditoriale

Depuis que l’un des auteurs (J.C.) a repris cette rubrique, ce sont toujours les mêmes thèmes qui sont plébiscités dans les Annales de la SGN, soit la France (7 articles), la Grèce (3), les Hauts-de-France (5), la paléontologie (13), la tectonique (3) et le Paléozoïque (12) pour un total de 19 publications scientifiques. Quelle destinée ces résultats scientifiques ont-ils connu depuis 50 ans ?

Dans le 4e fascicule du tome 93, Jean-Pierre Laveine, intégrant l’université de Lille comme professeur en 1974, décrit un spécimen d’Adelophthalmus imhofi, pour la 1re fois dans le bassin houiller sarro-lorrain. C’est un genre d’Euryptéridés ayant eu une distribution géographique mondiale entre le Dévonien et le Permien. Apparemment, aucune nouvelle découverte dans ce bassin n’a été signalée depuis celle de Laveine (Brauckmann et al., 2003 ; Brauckmann et Koch, 2016). Etonnement, Brauckmann énumère les spécimens découverts en Allemagne dont celle de Waterlot (1934), cité également par le professeur lillois, et de nouveaux fossiles à Bottrop-Kirchhellen et à Hagen-Vorhalle, étudié respectivement en 1991 et en 2003, mais pas l’individu, trouvé à la frontière du pays, dans un terrain semblable et décrit dans les Annales de la SGN. Les auteurs n’auraient-ils pas eu accès à cette revue, pourtant déjà accessible en ligne depuis 2014. En fait, l’article du tome 93 est cité deux fois, une première par Blieck et al., 2013, dans le cadre de l’inventaire des Euryptéridés présents dans les collections de l’Université et du Musée d’histoire naturelle de Lille ; et une seconde par Shpinev en 2006 afin de comparer un spécimen découvert en Russie. En fait, en dépit d’un nombre croissant de données scientifiques accessibles en ligne, il est encore très difficile de suivre l’actualité, de prospecter la littérature scientifique ayant existé, et par conséquent, de connaître de façon exhaustive toutes les découvertes réalisées dans sa spécialité.

Dans le 2e fascicule, Jacky Mania publie une Contribution à l’étude hydrogéologique des bassins versants de l’Artois. Application du calcul automatique. Il est difficile, aujourd’hui, de se rendre compte de l’aspect novateur de cet article. A l’époque, les premières mesures continues des paramètres météorologiques montraient que les collines de l’Artois et du Haut-Boulonnais recevaient annuellement près de 1 000 mm de précipitation. Ce qui n’est déjà plus le cas actuellement (Norrant, 2023). Personne alors ne s’inquiétait d’une éventuelle raréfaction de la ressource en eau dans une région où la pluie est si régulièrement répartie au long de l’année. Au cours des 5 années précédentes, les hydrogéologues du BRGM avaient travaillé à vérifier les méthodes de Thornthwaite et Turc qui ont élaboré de façon empirique des formules afin d’estimer la quantité d’eau disponible à l’échelle d’un bassin versant dont on connaît les caractéristiques et le régime de précipitations, et dont on peut estimer la quantité d’eau retenue par la végétation naturelle et agricole (évapotranspiration). Personne n’imaginait alors à quel point ce paramètre de volume disponible deviendrait une source d’inquiétude permanente un demi-siècle plus tard.

L’autre aspect novateur de la publication est le fait d’avoir recours au « calcul automatique ». Les programmes informatiques, écrits sur des cartes perforées, occupaient des ordinateurs aussi volumineux que rares, qui chauffaient bien les locaux. On avait bien compris que l’automatisme permettait d’effectuer rapidement des calculs complexes, que l’on pouvait nourrir par un volume de données a priori illimité. Sauf qu’en hydrogéologie, entre autres, il faut aller chercher les données sur le terrain ! C’est-à-dire que ces premiers travaux ont rapidement démontré la nécessité de se doter de moyens pour acquérir des données fiables, sur des pas de temps significatifs par rapport aux phénomènes étudiés, et des capacités de collecte et de stockage faramineuses. C’était le début d’un élan dans lequel nous sommes encore, et c’est seulement maintenant qu’on commence à élaborer des modèles qui se rapprochent de la réalité.

Ainsi, les professionnels doivent, aujourd’hui et dans les années à venir, relever un défi majeur : développer des outils et des méthodes performants afin de trouver rapidement une information dans un ensemble documentaire vaste et d’interpréter les résultats tout en continuant à récolter massivement des données.

 

Remerciements.Les auteurs souhaitent remercier tous ceux qui nous ont renseigné dans l’investigation sur les associations géologiques : Max Jonin, président de la Société géologique et minéralogique de Bretagne ; Laurence Le Callonnec, secrétaire de l’Association des géologues du bassin de Paris ; Jean-Claude Renou de l’Association minéralogique et paléontologique du Centre ; Richard Rudaux, président de la Société géologique de Normandie et des amis du Muséum du Havre ; Denis Sanchez, trésorier de la Société géologique de l’Ardèche et Marc Thonon, président de l’Association géologique auboise.

Bibliographie

Blieck, A. avec la collaboration de Brice, D., Charvet, J., Cuvelier, J., De Baere, J.-P., Dhainaut, A., Matrion, A., Meilliez, F., Mistiaen, B., Oudoire, T., Ricour, J., Sommé, J. & Trentesaux, A. (2014).- La Société Géologique du Nord et les sciences de la Terre dans le nord de la France : science, industrie et société.- In : Blieck, A. & De Baere, J.-P. (eds), La Société géologique du Nord et l’histoire des sciences de la Terre dans le nord de la France. Mémoires de la Société géologique du Nord, XVII : 3-40.

Blieck A., Cuvelier J. & Oudoire T. (2013).- Euryptéridés des collections de paléontologie de Lille : collections du Musée d’Histoire Naturelle de Lille (VII) et collections de l’Université Lille I (Catalogue I). Annales Société Géologique du Nord, (2e série), 20 : 31-42.

Brauckmann C. & Koch L. (2016).- Ein Eurypteriden-Rest aus dem Ober-Karbon von Wulfen (Ruhrgebiet, Deutschland), mit einer Zusammenstellung der Eurypteriden aus dem Ruhr-Karbon. Dortmunder Beiträge zur Landeskunde, naturwissenschaftliche Mitteilungen, 47 : 143-160.

Brauckmann C., Schöllmann L. & Sippel W. (2003).- Die fossilen Insekten, Spinnentiere und Eurypteriden von Hagen-Vorhalle. Geologie und Paläontologie in Westfalen, 59 : 1-89.

Chaline J.-P. (1998).- Sociabilité et érudition : les sociétés savantes en France XIXe – XXe siècles. Editions du C.T.H.S, Paris, 479 p.

Gendry D. (2020).- 100 ans de géologie au sein de la Société géologique et minéralogique de Bretagne. Bulletin de la Société Géologique et Minéralogique de Bretagne, 18 : 3-68

Dercourt J. (1973).- Discours présidentiel. Annales de la Société Géologique du Nord, XCIII : 14-15.

Dercourt J. (1974).- Allocution de fin de mandat. Annales de la Société Géologique du Nord, XCIV : 5-7.

Laveine J.-P. (1973).- Découverte d’Adelophthalmus imhofi (Reuss), Euryptéridé, dans le bassin houiller de Lorraine. Annales de la Société Géologique du Nord, XCIII : 249-252.

Lethiers F. (1972).- Ostracodes famenniens dans l'Ouest du Bassin de Dinant (Ardenne). Annales de la Société Géologique du Nord, XCII : 155-169.

Lethiers F. (1974a).- Ostracodes de la limite Dévonien-Carbonifère dans l'Avesnois. Comptes Rendus de l'Académie des Sciences de Paris, série D, 278 : 1015-1017.

Lethiers F. (1974b).- Biostratigraphie des Ostracodes dans le Dévonien supérieur du Nord de la France et de la Belgique. Newsletters on Stratigraphy, 3 : 73-79.

Lethiers F. (1974c).- Nouveaux Ostracodes de la limite Dévonien-Carbonifère de la région-type. Comptes Rendus de l'Académie des Sciences de Paris, série D, 279 : 1613-1616.

Mania J. (1973).- Contribution à l’étude hydrogéologique des bassins versants de l’Artois. Application du calcul automatique. Annales de la Société Géologique du Nord, XCIII : 85-93.

Norrant C. (2023).- Variations spatiales et temporelles des précipitations dans les Hauts-de-France. Dossier l’eau dans les Hauts-de-France, entre la pluie et la mer, Annales de la Société Géologique du Nord, (2e série), 30 : ce tome

Shpinev E. S. (2006).- A new Species of Adelophthalmus (Eurypterida) from the Lower Carboniferous of the Krasnoyarsk Region. Paleontological Journal, 40 (4) : 431-433.

Waterlot G. (1934).- Bassin houiller de la Sarre et de la Lorraine. II. Faune fossile. Etude de la Faune continentale du Terrain houiller sarro-lorrain. Etudes des Gîtes et Minéraux de la France. Imprimerie L. Danel, Lille, 317 p.

Notes

1 https://www.legifrance.gouv.fr/codes/article_lc/LEGIARTI000044617686 Retour au texte

Illustrations

  • Fig. 1

    Fig. 1

    Tableau regroupant les associations géologiques régionales classées par ordre chronologique de création avec l’indication du recensement des adhérents le plus récent et de la source correspondant à ce recensement.
     
    Table grouping regional geologicalassociations classified in chronological order of creation with the indication of the most recent census of members and the source corresponding to this census.

  • Fig. 2

    Fig. 2

    Evolution du nombre d’adhérents de la SGN de 1946 à 2023, avec l’indication du nombre d’adhérents de 10 associations géologiques régionales (voir la fig. 1 pour la légende des sigles).
     
    Evolution of the number of members of the SGN from 1946 to 2023, with the indication of the number of members of 10 regional geological associations (see fig. 1 for the legend of the acronyms).

Citer cet article

Référence papier

Jessie Cuvelier et Francis Meilliez, « La Société Géologique du Nord il y a 50 ans », Annales de la Société Géologique du Nord, 30 | 2023, 11-16.

Référence électronique

Jessie Cuvelier et Francis Meilliez, « La Société Géologique du Nord il y a 50 ans », Annales de la Société Géologique du Nord [En ligne], 30 | 2023, mis en ligne le 15 décembre 2023, consulté le 12 mai 2024. URL : http://www.peren-revues.fr/annales-sgn/2256

Auteurs

Jessie Cuvelier

CNRS, Université de Lille, Faculté des sciences et technologies, F-59655 Villeneuve d’Ascq cedex jessie.cuvelier@univ-lille.fr

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Université de Lille, Faculté des sciences et technologies, UMR 8187 LOG/CNRS/ULCO, F-59655 Villeneuve d’Ascq cedex francis.meilliez@univ-lille.fr

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