Jeunesse et formation
Bruno Mistiaen est né le 1er mai 1946 à La Chapelle d'Armentières (Nord) dans la maison familiale où il aura passé toute sa vie. Pour avoir bien connu Bruno, nous voyons dans le fait qu'il est né le jour de la Fête du travail comme un symbole. L'un de ses traits de comportement était sa très grande capacité de travail, dans le calme et dans la durée. Son père, Georges Mistiaen (1901-1975), vendait du tissu, chez lui dans la maison de La Chapelle d'Armentières, en faisant du porte à porte et sur les marchés. Sa mère, née Jeanne Legrain (1912-1999), faisait les marchés avec son mari. Tous deux étaient originaires d'Armentières. Ils ont eu deux enfants, Bruno et une fille, Marie-Edith, d'un an et demi sa cadette (née en 1947).
Bruno est allé à l'école primaire de garçons Saint Edouard à Armentières jusqu'au Certificat d'études primaires élémentaires, communément appelé "Certificat d'études". Il est entré en classe de 6e au lycée Saint Jude d'Armentières (à une époque où le lycée correspondait à l'ensemble de l'enseignement du second degré, aujourd'hui l’Institut catholique Saint Jude) jusqu'en classe de terminale où il a obtenu le baccalauréat en sciences expérimentales ("Sciences Ex") en 1966. Bruno, dans le rôle du grand frère, a eu une enfance heureuse, véritablement "couvé" par sa mère. Il avait investi le jardin de la maison familiale où il fit ses premiers pas de naturaliste. Déjà très attiré par les sciences naturelles (plantes, insectes, roches), il se destinait à être soit missionnaire soit explorateur. Adolescent, tous les matins, il partait courir dans la campagne environnante, ce qui lui a certainement fourni une excellente forme physique. Après la messe du dimanche, il partait avec sa famille au bord de la mer, à Sangatte en particulier, pour y ramasser des « cailloux ». Avant que sa vocation de géologue ne se concrétise, il était volontiers zoologiste. C'est ainsi qu'il avait récupéré dans une ferme la carcasse d'un veau qu'il a dépecé et dont il a reconstitué le squelette. Cette passion précoce pour la zoologie l'amènera, des années plus tard, à ramener de Chine un serpent vivant !
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Bruno Mistiaen dans les années 1970, lors d'une de ses missions de terrain. Photo aimablement transmise par Marie-Edith Mistiaen, sa sœur.
Bruno Mistiaen in the 1970s, during one of his field expeditions. Photograph kindly provided by Marie-Edith Mistiaen, his sister.
Bruno Mistiaen est entré à la Faculté libre des sciences de l'Université catholique de Lille, souvent dénommée "la Catho", en 1967 pour suivre en deux ans le Diplôme universitaire d'études supérieures (D.U.E.S.) obtenu en 1969. Puis il est allé à l'Université des sciences et technologies de Lille (USTL ou Université Lille 1) suivre la Maîtrise de géologie, obtenue en 1971 (Certificats de Pétrologie et de Géologie historique en 1969-1970, Certificats de Géologie appliquée et de Géologie structurale en 1970-1971). C'est pendant ces deux années que l'un de nous deux (AB) a partagé avec Bruno la vie heureuse d'étudiant en géologie. Ensuite nos routes ont divergé. Bruno fit son service militaire en Allemagne en 1972, puis, de retour à Lille, obtenait le D.E.A. de Géologie de l'USTL en 1973, avec pour sujet « Contribution à l’étude des stromatopores du Calcaire de Blacourt (Givétien de Ferques. Boulonnais) » [les stromatopores sont des organismes marins constructeurs de récifs (appartenant vraisemblablement à des éponges), très développés au Paléozoïque, actuellement disparus]. Bruno Mistiaen était un paléontologue de terrain, ses zones de prédilection étant le Boulonnais, le Massif ardennais (y compris l'Avesnois) et l'Afghanistan. Pour ses travaux de thèse de doctorat, dès 1973, Bruno accompagna en Afghanistan le Professeur Albert de Lapparent dans le cadre de la RCP 44 du CNRS (Recherche Coordonnée sur Programme). Cette première mission dans les Montagnes centrales d'Afghanistan fut suivie de trois autres missions de trois mois en 1975, 1976 et 1978, dans le cadre d'une Mission permanente du CNRS, missions interrompues par l’invasion soviétique de 1979 ; elles étaient consacrées essentiellement aux stromatopores. En 1973, il était accompagné et aidé par l'abbé Claude Heddebaut, enseignant-chercheur à la Catho de Lille, habitué à des récoltes de fossiles dans les montagnes des Pyrénées ; au cours de cette mission, il a contracté le paludisme (endémique en Afghanistan, ce dont il n'avait pas été informé) et il en est décédé à 48 ans. En 1973 et 1975, l'une de nous deux (DB) a accompagné Bruno en Afghanistan. En 1978, le second auteur de la présente notice (AB) l'a accompagné pendant deux semaines dans les Montagnes centrales, à la recherche de vertébrés dévoniens, où il a pu constater l'excellente forme physique dont faisait preuve Bruno qui, chaque soir, revenait à la jeep avec un sac à dos de plusieurs dizaines de kilos. Le matériel fossile récolté a été le sujet de ses deux thèses de doctorat : en 1976, la thèse de doctorat de 3e cycle de l'USTL intitulée « Stromatopores du Dévonien de Ferques » ; puis en 1985, la thèse de doctorat d'état de l'USTL intitulée « Phénomènes récifaux dans le Dévonien d’Afghanistan (Montagnes Centrales). Analyse et systématique des stromatopores ». A la fin de sa carrière universitaire, l'aspect de vieux sage à la longue barbe grisonnante qu'il affichait (Fig. 2) lui valut le surnom affectueux d'ayatollah, en référence à ses années afghanes.
Figure 2
Bruno Mistiaen le jour de son 62e anniversaire, en mai 2008, à Wambrechies (Nord). Photo de sa sœur Marie-Edith Mistiaen.
Bruno Mistiaen on his 62nd birthday, in May 2008, Wambrechies (Nord, France). Photograph by his sister Marie-Edith Mistiaen.
Carrière académique
Après une année comme assistant délégué à l'Université de Picardie (Amiens), c'est en 1975 que Bruno Mistiaen a véritablement entamé sa carrière universitaire en entrant comme enseignant-chercheur à la Faculté libre des sciences (F.L.S.) de la Catho de Lille puis à l'Institut Supérieur d'Agriculture (I.S.A.). Il aura été successivement Chargé d’enseignement, Chargé de cours, Maître de conférences, Professeur suppléant et enfin Professeur titulaire en Sciences de la Terre à la F.L.S. Il a enseigné des cours et travaux pratiques dans les domaines de la géologie (cartographie, pétrologie, pédologie) et de l'entomologie, avec en particulier un cours sur les insectes ravageurs. Il a encadré une foultitude d'étudiants sur le terrain, tant en géologie qu'en entomologie, dont il était très apprécié et à qui il a transmis sa passion des sciences naturelles dans une ambiance détendue. Bruno était volontiers blagueur, il n'hésitait pas à "faire le clown". Lors des descriptions de sols sur le terrain à Ambleteuse, il avait l’habitude de façonner sa « tête » avec de l’argile et des herbes pour amuser les étudiants. Il arborait la plupart du temps un sourire entendu qui le rendait si sympathique à ses étudiants et ses collègues. Véritable boute-en-train, il aimait tout particulièrement interpréter les chansons de Jacques Brel et « la jeune fille du métro » où il imitait successivement à chaque refrain Brel, Brassens et même Renaud.
Bruno Mistiaen a exercé plusieurs fonctions d'administration de l'enseignement à l'ISA : responsabilité et animation des semaines agronomiques de 1re année (à partir de 1977), responsabilité des stages de première et troisième année (1977-1980), responsabilité de l’alternance professionnelle (1977-1978), responsabilité et animation du secteur des sciences de la Terre (1977-1992), gestion des contrats de pédologie (1979-1992), et enfin responsabilité du département Environnement et Aménagements (1992-2003). Il a également assuré la préparation et l'animation de sessions de formation en géologie pour les professeurs de sciences naturelles de l’Enseignement secondaire (1977 : Pays de Bray ; 1979 : Bretagne ; 1981 : géomorphologie du Nord de la France ; 1983 : récifs dévoniens en Ardenne belge et française ; 1985 : Pyrénées ; 1987 : Vosges ; 1989 : Normandie ; 1991 : Boulonnais ; 1993 : Corbières, Mouthoumet ; 1995 : Bretagne ; 1997 : Vosges ; 1999 : Ardenne). Il a enseigné en Master 2e année de l'USTL dans le cadre de l'ancien DEA "BEFA" (Biodiversité et environnements fossiles et actuels). Bruno était également engagé dans des activités associatives, en particulier à la Société Géologique du Nord (SGN) dont il était membre depuis son année de maîtrise de géologie en 1970-1971, au moment du centenaire de la société. Il fut conseiller SGN pendant de nombreuses années, jusqu'à en devenir le second vice-président en 1994 et le premier vice-président en 2010-2012. Il était également membre du Conseil Scientifique de l’Environnement du Nord - Pas-de-Calais, du Conservatoire des sites naturels du Nord - Pas-de-Calais, du Comité Français de Stratigraphie et de la Commission régionale du patrimoine géologique (C.R.P.G.) depuis 2013. Au niveau international, il fut membre de la Subcommission on Devonian Stratigraphy (SD) de l'International Commission of Stratigraphy (I.C.S., l'une des commissions de l'International Union of Geological Sciences ou I.U.G.S.), et de l'International Association for Study of Fossil Cnidaria and Porifera (IASFCP).
Après sa période afghane, Bruno Mistiaen a étudié seul ou plus souvent en collaboration, des stromatopores et d’autres organismes fossiles (coraux tabulés, vers) provenant de nombreuses régions du monde, confiés par des collègues étrangers ou prélevés au cours de ses nombreuses missions scientifiques en Europe, Iran, Mongolie, Chine, Australie, Pakistan, Vietnam, Maroc, effectuées dans le cadre d’unités de recherche du CNRS (GRECO 007 de 1976 à 1988, URA 1365 de 1989 à 1997, UPRESA 8014 de 1998 à 2001) et du Programme international de corrélation géologique de l'UNESCO (PICG 421 puis 499). Bruno a encadré ou co-encadré plusieurs mémoires de recherche (diplômes et thèses de doctorat) : thèse de doctorat de l'USTL de Francis Douay soutenue en 1993 (pédologie et formations superficielles de Flandre intérieure), thèse de doctorat de l'Université Libre de Bruxelles de F. Ezzoubaïr en 2000 (Tabulés permiens de Timor et affinités biologiques des Spongiomorphides du Trias d’Autriche), mémoire de Master 2 d'Elvire Heidinger en 2005 (microstructure et ultrastructure des stromatopores), thèse de doctorat de l'Université de Bretagne occidentale d’Yves Plusquellec en 2006 (Pleurodictyformes (Cnidaria Tabulata, Dévonien) du Massif armoricain et des régions maghrébo-européennes), thèse de doctorat de l'USTL et de l'Université de Liège (en co-tutelle avec le Prof. Frédéric Boulvain) de Benoît Hubert en 2008 (stromatopores dévoniens de l'Ardenne et du Boulonnais), thèse d'HDR de l'USTL de Jean-Pierre Nicollin en 2008 (foraminifères du Lias et brachiopodes du Dévonien et de la base du Carbonifère), thèse de doctorat de l'USTL et de l'Université de Varsovie (en co-tutelle avec le Prof. Jerzy Trammer) de Mikolaj Zapalski en 2008 ("Tabulata (Anthozoa) from the Devonian of the Southern Region of the Holy Cross Mts. (Poland)"), thèse de doctorat de l'USTL d'Emilie Pinte en 2008 (coraux tabulés dévoniens et carbonifères d'Europe occidentale), thèse de doctorat de l'USTL et de l'Université Shahid Beheshti (Téhéran, Iran - en co-tutelle avec le Prof. M.R. Mosavi) de Reza Aaripour en 2009 ("Microfacies, sedimentary environment & sequence stratigraphy of Devonian strata in East Alborz Mountains").
Ses travaux sur les coraux et les stromatopores du Dévonien sont internationalement reconnus. Fossiles énigmatiques, les stromatopores n’ont été que récemment rattachés aux Porifera (éponges). Les spicules qu’il a découverts en 1981 dans des formes paléozoïques confirment non seulement l’appartenance des stromatopores aux éponges mais encore l’unicité systématique jusqu’alors fortement discutée entre les formes paléozoïques et mésozoïques [voir sa liste de publications]. Bruno est l’auteur de plus d’une centaine de publications dans des revues périodiques et de chapitres de livres.
Bruno Mistiaen a reçu plusieurs distinctions de la Société des sciences, de l'agriculture et des arts de Lille (S.S.A.A.L.) : la Médaille Gosselet en 1981, le Prix Gosselet en 1986, et le Grand Prix Kuhlmann en 2005. Il devint membre titulaire de cette société savante en 2007.
Le Boulonnais
Le Boulonnais occupe une place à part dans les travaux de Bruno Mistiaen. Cette région située à la pointe nord-ouest du Pas-de-Calais est, en terme de géomorphologie, une demi-boutonnière entaillée par le détroit du Pas de Calais. Cette situation met ainsi à l'affleurement, par le jeu naturel de l'érosion, de nombreux terrains anciens, en particulier Dévonien et Carbonifère. Ceux-ci ont été et sont exploités par l'intermédiaire de carrières dont les matériaux extraits ont évolué au cours du temps ("marbres", calcaires, granulats). Bruno a consacré de nombreux travaux à l'étude des organismes fossiles constructeurs de récifs, récoltés dans ces terrains, en particulier dans le Givétien (Dévonien moyen), et plus spécifiquement aux stromatopores dès son mémoire de DEA en 1973 et sa thèse de doctorat de 3e cycle en 1976 (voir ci-dessus).
A partir de 1973, B. Mistiaen, soit seul soit généralement accompagné de l'une de nous deux (DB) et de Christian Loones (géologue indépendant), est allé très souvent dans le Boulonnais, précisément à Ferques, pour rechercher dans le Givétien des carrières du Griset et du Banc Noir (creusées et exploitées par la Société Stinkal), des stromatopores (et des brachiopodes pour D. Brice et Ch. Loones) rapportés pour étude au laboratoire. Généralement ces visites avaient lieu le samedi car les ouvriers de la société Stinkal étaient au repos. Cependant ses visites aux carrières Stinkal se sont poursuivies régulièrement car l’exploitation des calcaires dans les deux carrières faisait apparaître constamment de nouveaux affleurements de stromatopores à différents niveaux dont il fallait vérifier s’il s’agissait des mêmes espèces afin de donner le maximum de précisions dans l’ouvrage qui sera publié par Bruno en 1980 au Bulletin du Muséum national d'Histoire naturelle [voir la liste des publications ci-dessous]. Ces visites régulières ont permis de créer des liens avec les membres de la direction de la Société Stinkal qui nous demandait parfois des renseignements sur l’extension des calcaires qu’ils exploitaient, et que nous leur communiquions avec plaisir. A la suite de ces échanges portant sur la richesse extraordinaire des faunes et leur excellente conservation, nous leur avons demandé s’il serait possible de sauvegarder un front de taille en fin d’exploitation sur le flanc est de la carrière du Griset, qui deviendrait une coupe de référence, véritable « étalon » pour la communauté scientifique internationale. Suite à l’accord de la Société Stinkal, une association Loi 1901 nommée "Association pour Valoriser le Dévonien du Griset" (AVDG) a été créée en juin 2006 pour sauvegarder, valoriser et promouvoir le patrimoine géologique du Givétien exposé dans la carrière du Griset. Bruno Mistiaen en était le président. Le Comité scientifique de l'AVDG était composé de scientifiques de Lille et Paris (France), Londres (Angleterre) et Bruxelles (Belgique).
Son engagement humanitaire
Au début des années 2000, Bruno a été contacté par le foyer d'Esquermes (Lille) qui lui a demandé de servir d'interprète auprès de jeunes réfugiés afghans — il avait en effet appris le dari, une variante afghane du persan, sur le terrain en Afghanistan. C'est dans ce contexte qu'il fit la connaissance d'Hocen Rezai en 2003 à Frelinghien. Hocen avait alors 16 ans. Bruno devint tuteur d'Hocen en 2004 et puis l’adopta en 2005. C'est pendant cette période que Bruno s'est investi quasi-quotidiennement au niveau de la "jungle de Calais" (expression qui désignait les camps de migrants et de réfugiés installés à partir du début des années 2000 à Calais, Coquelles et Sangatte, non loin de l'entrée française du tunnel sous la Manche et de la zone portuaire de Calais) pour venir en aide aux réfugiés afghans. Bruno trouvait à la Catho, en particulier à l'ISA, des étudiants venant donner des cours de français aux jeunes afghans qui faisaient preuve d'une remarquable capacité d'apprentissage ; ils arrivaient à s'exprimer en français au bout de trois mois. Bruno les aidait ensuite dans les démarches administratives auprès de la Préfecture de Lille et de l'ambassade d’Afghanistan à Paris pour leur obtenir des papiers de résidents. Cet engagement humanitaire, Bruno l'exerçait au sein de plusieurs associations dont l'Amitié franco-afghane (AFRANE) qu'il avait contribué à créer en 1979, le Réseau d'accueil d'immigrés à Lille (RAIL) et l'association Tissage Réseau Armentiérois Accueil Migrants (TRAAM). Une fois les bons papiers obtenus, les résidents afghans pouvaient être inscrits dans des établissements scolaires tels qu'école primaire et collège Saint Charles. C'est ainsi qu'Hocen est allé jusqu'au baccalauréat S, a suivi des études supérieures en DUT de génie civil à Béthune, puis une licence professionnelle en économie de la construction à Valenciennes. Il travaille actuellement au sein de l’entreprise BOTTE Fondation à Lomme en tant que dessinateur/projeteur en bâtiment.
Bruno, catholique pratiquant, participait aux "Cercles du silence", un mouvement initié par des Frères franciscains pour protester contre l'enfermement de sans-papiers en France. Celui qu'il rejoignait se réunissait le dernier mardi de chaque mois pour dénoncer en particulier les atteintes aux droits de l'homme.
C'est en 2012 que Bruno a officiellement pris sa retraite. Il est néanmoins resté actif en recherche et en enseignement, tout en continuant d'aller sur le terrain. Il a profité de cette période pour redoubler d'activité dans son jardin — retour aux sources sans doute. En octobre 2018, lui a été diagnostiqué un cancer du poumon à un stade avancé de la maladie. Il a été suivi à l'hôpital privé de la Louvière à Lille, puis dans les dernières semaines à l'hôpital de Tourcoing où il s'est éteint doucement le 10 octobre 2019 à l'âge de 73 ans. Il laisse parmi sa famille, ses amis, ses nombreux étudiants et ses collègues le souvenir d'un être profondément humaniste, très sociable, mais réservé au plan des émotions, tout en ayant été un véritable "joyeux drille" en société.
Remerciements. — Nos remerciements vont à Marie-Edith Mistiaen, la sœur de Bruno, qui nous a éclairés en particulier sur ses années de jeunesse ; à Emilie Pinte (Professeur à l'Institut Supérieur d'Agriculture), une des anciennes élèves de Bruno, qui nous a communiqué son CV ; à Gaëlle Guyétant avec qui Bruno collabora en tant qu'administrateur au Conservatoire d'Espaces naturels du Nord - Pas-de-Calais ; à Françoise Debrenne, l'une de ses collègues, experte en organismes fossiles constructeurs de récifs du Paléozoïque ; et à Jean-Pierre Nicollin, son collègue à l'Institut Supérieur d'Agriculture, qui a relu cette notice et apporté quelques anecdotes illustrant la personnalité de Bruno Mistiaen.