La trame cachée de Barry Lyndon
DOI : 10.54563/mosaique.724
Abstracts
L’œuvre de Stanley Kubrick mobilise divers appareils ainsi qu’un savoir éclectique autour d’exigences photographiques toujours plus affirmées. Le film Barry Lyndon (1975) en est l’exemple le plus frappant. Si une part de la critique a considéré la nature rétinienne et contemplative de ce film, cet article met l’accent sur ses constituantes invisibles. Kubrick tisse des relations paradoxales entre les époques et les disciplines par le montage d’un matériel de la NASA sur une caméra ordinaire, devant la lueur des chandeliers du XVIIIe siècle. Le geste ingénieur de Kubrick implique une conscience de l’Histoire, profonde et complexe ‐ impliquant très probablement celle des sciences. La question d’une vitesse de Barry Lyndon doit être reformulée, puisqu’elle ne saurait se limiter au ralentissement de son action au bénéfice de l’extension d’une durée de contemplation.
Stanley Kubrick has made use of an eclectic knowledge of cameras and other devices for the good of his growing photographic requirements in his works. The movie Barry Lyndon (1975) is the most striking example of it. If part of critics considered mostly the retinal and contemplative nature of this film, this article emphasizes its invisible parts. Kubrick weaves paradoxal links between eras and disciplines, setting a NASA lens on an ordinary camera in order to film candelabras of the XVIIIth century. The ingenious gesture of the engineer Kubrick implies a deep and complex consciousness of History – including probably the history of sciences. The notion of speed in Barry Lyndon must be re-examined, as it can’t be only explained by the slowing down of action in order to favour a more contemplative length.
Index
Text
References
Electronic reference
Lucie Garçon, « La trame cachée de Barry Lyndon », Mosaïque [Online], 2 | 2010, Online since 01 janvier 2010, connection on 10 novembre 2025. URL : https://www.peren-revues.fr/mosaique/724
Author
Lucie Garçon
Inscrite à l’école doctorale SHS Lille‐Nord de France, Lucie a enseigné à l’Université de Lille 3 en licence EAC spécialité cinéma à partir de 2006. Depuis septembre 2009, elle poursuit son travail sur le cinéma de Stanley Kubrick dans le cadre du Centre d’Etude des Arts Contemporains (CEAC) de Lille, tout en remplissant ses fonctions d’A.T.E.R. à l’Université Stendhal‐Grenoble 3.
Copyright
CC-BY
