Le Familistère de Guise ou l’utopie réalisée
DOI : 10.54563/mosaique.737
Abstracts
Confrontés à la misère croissante de la classe ouvrière, laissée pour compte de la croissance industrielle, de nombreux individus, intellectuels, ingénieurs, médecins, se sont attachés à dénoncer cette nouvelle « question sociale » et à lui chercher des remèdes. À la fois ancien ouvrier, chef d’entreprise et homme politique socialiste, Jean‐Baptiste André Godin s’intègre dans ce mouvement général de réflexion et en même temps se démarque par sa pensée et le succès de ses applications pratiques. Loin de se contenter d’une amélioration des conditions de vie des ouvriers, il cherche à créer un système social garantissant au Travail le statut social et la rémunération qui lui sont dus. La Société du Familistère, qui perdura de 1880 à 1968, est le fruit de son labeur, un exemple unique en son genre de réalisation d’un socialisme pourtant considéré comme « utopiste ».
When in the early 1830s industrial growth started to mean increasing poverty for the entire working‐class, many writers, doctors or engineers observed, described and denounced this new “social issue” and tried to find solutions. Jean‐Baptiste André Godin, a former worker, then an employer, and as a socialist, shared this general thinking but in the same time stood apart. His ideas and propositions are very particular, and his experiments met a rare success. Far from feeling satisfied with the improvement of workers’ living conditions, he wanted to create a new society, where manual work would be considered and rewarded as it should. The Association of the “Familistère” founded by him in 1880 lived until 1968 and appeared to be a quite unique implementation of the so‐called utopist socialism.
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Electronic reference
Jessica Dos Santos, « Le Familistère de Guise ou l’utopie réalisée », Mosaïque [Online], 2 | 2010, Online since 01 janvier 2010, connection on 23 mars 2025. URL : https://www.peren-revues.fr/mosaique/737
Author
Jessica Dos Santos
Jessica Dos Santos est agrégée d’Histoire et doctorante‐allocataire de recherche à l’Université Charles‐de‐Gaulle‐Lille 3 (laboratoire IRHiS).
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