Dans son Livre des Prudens et Imprudens (15091), Catherine d’Amboise recourt à trois héroïnes païennes illustrant la prudence (Minerve, Cérès et Isis) et à un exemplum a contrario incarnant l’imprudence, Sémiramis. Emblématiques de la Querelle des femmes entre le xve et le xvie siècles2, les trois dames civilisatrices sont sacralisées par l’autrice et servent en partie de prétexte à une diatribe contre les ennemis et controversez du sexe feminin, tandis que la reine des Assyriens se voit déchue du statut de vaillante guerrière qu’elle avait chez Boccace et Christine de Pizan pour exemplifier, de manière univoque et particulièrement véhémente, le vice de lubricité.
L’étude qui suit se propose de mettre en lumière ce paradoxe étonnant, en explorant tour à tour les chapitres consacrés à ces quatre figures mythiques. C’est là l’occasion de faire entendre une voix encore méconnue parmi les traités d’histoire ancienne au seuil de la modernité.
Minerve
Catherine d’Amboise, plutôt que de rappeler les détails mentionnés par ses prédécesseurs3, plus suffisans qu’[elle], résume les hauts faits de la prudente des prudentes, vertueuse sur toustez vertueusez, par son invention des arts libéraux et mécaniques. La rhétorique employée dans son dithyrambe s’appuie sur l’hyperbole, le topos de l’ineffable et l’excusatio, comme pour les panégyriques qu’elle adresse à Prudence, à Marie ou aux Anges :
Les esperilz en science parfaictz, tresdignez sont de commemoration. Je dis ces moctz pour ceste noble tresillustre en vertus, dame Mynerve ainsi nommée, laquelle en soy heut tant de gracez, science et sçavoir, que imposible seroit à cens humain les sçavoir comprandre. Et qui soit vroy, primierement fut inventerresse davant tous aultres, ne deplaise aux hommes, d’ynover et estre inventifve de composer les ars liberaulz, par cas parail les sept ars mecquanicques, lesquelz je delesse à escripre à plus suffisans que moy. Que diray plus de ceste vertueuse dame tant excellente et magnificque, qui tant exsaulce et faict honneur au sexe feminin ? Dire la puis, sans craincte d’estre reprise, la vertueuse sur toustez vertueusez4.
Son incise ne deplaise aux hommes situe sa contribution dans une polémique rappelant celle de Christine de Pizan5. C’est ainsi que son propos, plutôt que de poursuivre une logique de laudatio, se transforme en une vituperatio à l’égard des adversaires des femmes et des vicieux, s’inscrivant par là de manière explicite dans la mouvance des défenseurs de la cause féminine :
Et dis en oultre, en magniere de reproche, viennent et s’approchent de moy les detracteurs et maulvaiz langagiers pour me dire du contraire, et en oultre que de leur parti me treuvent parsonnage ayant faict tellez euvrez que ceste prudente vertueuse. Non, non, tous livrez visitéz, je n’en ay point veuz. Mais de mon aage, en ay cogneu tant vieulx que jeunes, assez et trop d’invertueulx regnieux de Dieu, yvroingnez, paillars plubicques, maulvaiz langagiers, diffamateurs de gens, et aultrez vicez habondans en eulx en si grant nombre que imposible seroit les descripre. Et oultre pour l’inffamye d’iceulx, et plus des vieulx que des jeunez, m’en tais, consideré ainsi le taire en valoir mieulx que le parler. Doncques se taisent et mettent fin à leurs imprudentez parollez de plus toucher au noble sexe feminin, se taisent de parler des dames prudes, sagez et vertueuses6.
Les imprudentez parollez qu’ils profèrent font d’emblée de ses interlocuteurs les imprudents par excellence. Par contraste, en dépit du petit sçavoir qui l’empêche de haultement toucher les vertus altissimez de Minerve, l’autrice fonde son écriture et son renom sur son bien bon vouloir et son bon cueur :
O Mynerve, toustez vertus passant, que moy et aultrez te atribuer honneur sommez tenus. Doncquez te plaise le bien bon vouloir reputer pour le faict, en excusant le mien petit sçavoir, qui en soy plus haultement toucher ne peult tes vertus altissimez, qui le feroit de bon cueur si possible luy estoit7.
Le terme de vertus pour désigner la déesse antique, réitéré six fois dans ce chapitre, rejaillit alors sur toutes les dames prudes, sagez et vertueuses d’aujourd’hui, et indirectement sur elle comme auteure, placée dès l’ouverture de son traité sous la conduite de Prudence. En sa qualité de lectrice attentive (tous livrez visitéz), elle insiste sur la place exceptionnelle de son héroïne dans l’histoire tout en suggérant, de manière implicite, une nouvelle façon de colorer son portrait. En effet, plutôt que de redire Boccace, elle passe sous silence les particularités du récit mythologique pour mieux insister sur les attributs moraux de grace et de vertu, faisant ainsi entrer Minerve dans le panthéon des figures sacrées qui rendent véritablement hommage au noble sexe feminin dont elle se revendique.
Cérès
Dès son introduction, on constate que Catherine d’Amboise loue Cérès à l’égal d’une divinité, dans des termes analogues à ceux adressés à la Vierge8 ; pour ce faire, dans sa pose traditionnelle d’indignité, l’autrice implore une fois encore dame Prudence de lui venir en aide, aussi bien pour le contenu que pour la mise en forme de son éloge :
De hault louer tes vertus caulaudables, prudent[e] Seres, il me seroit impossible pour le myen scens imparfait et muable, n’ayant en moy le stille, par faulte de comprandre, toucher et exalter dame de si haultain effect. Ce non pourtant, moyennant l’aide de ma bonne dame et tresloyalle maitresse, m’esforceray te faire honneur et tes vertus tresillustrez mettre en forme, ainsi que le mien tendre esperict les a sceu comprandre et retenir9.
Ici aussi, Cérès est, de façon hyperbolique et redondante, exalt[ée] en l’espace de quelques lignes pour ses vertus caulaudables, ses vertus tresillustrez, son haultain effect, sa science et son art suppelatif. Cette louange enthousiaste prend la forme d’une expression de gratitude de l’humanité entière sauvée de l’asservissement par le savoir-faire exceptionnel de la reine :
O bonne dame, le genrre humain total après toy venu, comme moy et les aultres, bien tenuz soumez te atribuer gloire, bruyt et los triumphal, exalter ton non haultain, pompeux et refulgent, considerant et pourpenssant la grant servitude où estoit la personne, se ne feust ta science et art suppelatif10.
Contrairement à ses possibles sources11, Catherine d’Amboise imagine qu’avant cette invention libératrice, les humains accomplissaient le travail des bœufs en étant eux-mêmes attelés à la charrue, comme l’illustre aussi la miniature au fol. 34ro. Elle attribue par conséquent à Cérès, outre la vertu de prudence centrale à son traité, celles de pitié, de charité et de compassion, absentes des versions antérieures12 :
Disant telz moctz, sans craincte de nully, que la povre creature, faulte de comprandre, fut et estoit contraincte, le temps passé, de jour en jour allez cultiver et labourer les terrez, coupléz et liéz ensemble comme bestez brustez, incensiblez et non raisonnablez, en grant paine, misere et douleur. Doncques toy, puissante dame, voyant ceste imperfection, de pitié et charité esmeue, ayant compassion de ton semblable, le conseillaz et donnas le stille, par ta prudence grande, mettre et faire aux beufz icelle office13.
Peut-être le syntagme sans craincte de nully suggère-t-il une conscience de l’audace de cette récriture ? Toujours est-il que l’association de Cérès à une figure chrétienne est inférée en outre par le terme de grace, déjà présent dans le portrait de Minerve :
Que diray donc voyant ceste grace que nous as faicte et servitude dont tu nous as oustéz14 ?
Les remerciements insistants et le topos d’humilité qui les accompagne dans la conclusion renforcent la connotation religieuse de cette glorification :
Si non que de moy suis insuffisante toy remercier mais, à fin que ingratitude envers moy n’aict lieu, de tout mon cueur, force et puissance, pour toulte la totalle fabricque, treshumblement et tant qu’il m’est possible te remercye et gracie, te supliant que si je ne t’ay caulaudée et atribuée la gloire qu’il t’apartient que veillez excuser et avoir esgard au povre sexe feminin, lequel par faulte de comprandre ne peult plus hault toucher, que feroit et eust faict de tresbon cueur si en el eust heuee la possibilité15.
Dans le Livre des prudens et imprudens, Cérès n’apparaît donc pas uniquement comme une figure civilisatrice mais comme une puissante dame à la prudence grande, à la fois vertueuse et de haut savoir, qui mérite gloire, bruyt et los triumphal à l’égal des divinités chrétiennes.
Isis
Comme dans son chapitre consacré à Minerve, Catherine d’Amboise privilégie la concision pour relater les bienfaits venus d’Isis, les résumant ainsi : fut la primiere inventive qui trouva l’art de la lectre tant grecque que latine, ou par avant n’en estoit nul memoire16. Le restant du chapitre est consacré aux lieux communs de l’ineffable et de la nescience ainsi qu’à la vituperatio des envieulx et murmurans, ennemis et controversez du sexe feminin, notamment de ceux qui, selon elle, sont de piètres lecteurs17 :
Donc pour apaiser les murmurans, si aucuns y en avoit, s’en aillent regarder les dictz et effectz du segond aage et ilz trouverront, s’ilz sçavent bien lyre, que en iceluy n’y a et ne se pourroit trouver que trois hommez dignez d’estre mis en cronique ne en memoire perpetuelle. Parquoy doncquez ay esté contraintte, et diz plus sans contraincte car bien me plaist, m’a esté force pour parachever mon livre, parlant dudict segond aage, y mettre et faire venir en ranc icellez vertueusez davant nomméez. Et non sans merite, car ilz ont bien desservy ceste honneur et plus que possible ne seroit à moy, povre desgarnye de sçavoir, en descripre ne mettre en forme18.
Elle justifie en partie sa louange des femmes civilisatrices à la lumière de la rareté des hommes prudents dignes de mémoire ayant vécu à la même époque et admet que l’obligation de parler des dames vertueusez est aussi un plaisir. Sa précision car bien me plaist mérite d’être relevée dans la mesure où elle participe d’une rhétorique de l’affect qui sous-tend tout son traité : tantôt la joie de bien dire19, tantôt, lorsqu’il s’agit des imprudents, la colère de médire, ressentie dans sa chair. Cette corporalité devient alors, comme nous le verrons ci-dessous à propos de la reine Sémiramis, indissociable de l’acte d’écrire.
Pour parvenir à rédiger sa brève laudatio d’Isis, Catherine d’Amboise invoque l’aide d’une force inspiratrice et, comme à son habitude, celle de dame Prudence :
Soublevez voz esperilz chascuns20, debout subit toust et vous esveillez, venez en place sans nullement vous faindre, l’eure est venue que suis contraintte vous demander secours, sans vous ne puis caulauder ne justement hault louer la tresillustre et refulgente dame21, nommée Ysis la vertueuse22. Pource vous pri que monstrez cy vos clemencez, ne me faillez à se besoing. Vous aussi ma singuliere maitresse et amye, dame Prudence, ouvrez moy vostre arche dyvine où science parfaicte repose, m’ynpartissant et eslargissant du tresor d’icelle quelque drame ou petite portion, pour cestuy faict condignement toucher. Car sans vostre secours, je n’ay en moy la traditive seure ne la science assez haultaine pour icelle dame magnifier ne louer. Que diray donc soubz ta baniere, fors que d’elle est sorty ung effect si tresgrant qu’inpossible est ouyr parler du parail ? Donc pour descripre icelluy, la puissant dame, ainsi comme j’ay leu, fut la primiere inventive qui trouva l’art de la lectre tant grecque que latine, ou par avant n’en estoit nul memoire. Donc qui est celuy qui justement sçaroit estimer ne au vroy descripre le grant bien23 qu’el feist24 ?
On peut se demander si par la mention implicite de ses sources (ainsi comme j’ay leu), le lieu commun de cette dernière phrase, avec son insistance sur la compréhension des faits et la justesse de l’interprétation (justement […] estimer, au vroy descripre), ne serait pas aussi une suggestion indirecte que d’illustres auteurs ne sont pas parvenus à faire justice au grant bien qu[e] feist Isis.
Pour justifier son entreprise, Catherine d’Amboise prévient alors la partialité qu’on pourrait lui reprocher ; elle rappelle le bien-fondé d’une louange féminine sous la plume d’une femme lorsque l’objet de louange est digne d’être offert en exemple pour l’édification de chascun, et ceci d’autant plus que, par la grace divine, elle a reçu scens et raison pour proclamer ce bien faict :
Et si aulcuns envieulx et murmurans, ennemis et controversez du sexe feminin, vouloist inferer à moy, explorateure de se present volume, quelque injure, disant que je ne loue et ne dis grans biens que des femmez, responce leur fais, patente tout en la forme, que si ainsi estoit, c’est que chascun ayme son semblable. Parquoy donc moy, à qui Dieu de sa grace m’a donné scens et raison, ne diray de ma paraille le bien qui en est issu ? Si feray pour vroy, maulgré les ennemis du sexe feminin, consideré qu’ung bien faict ne doit estre caché mais ventillé pource et affin que chascun y preigne exemple, ung malfait mis soubz le pié sans aucune memoire25.
Plus encore que pour Minerve et Cérès, le style employé par Catherine d’Amboise pour magnifier l’inventive des lettres abonde en hyperboles et en surenchères26, comme s’il fallait illustrer dans la chair du texte l’effet immédiat de l’inspiration des esperilz invoqués et l’effect si tresgrant de l’invention d’Isis. C’est ainsi que celle qui n’avait en elle la traditive seure ne la science assez haultaine s’essaie, grâce à l’inspiration reçue, au genre de la responce ouverte, y parvenant même en la forme !
Sémiramis
L’autrice retient des portraits de ses prédécesseurs, tantôt nuancés27, tantôt strictement positifs28, uniquement les aspects sombres de la Babylonienne, c’est-à-dire l’inceste et la juste rétribution que fut sa mort, pour faire de la reine païenne l’imprudente par excellence, sans aucune mention de son statut de guerrière ou de bâtisseuse : seules comptent dans son invective l’abomination de sa volunté charnelle, concrétisée par son mariage avec son fils, et l’absence de toute honte face à ses propres actes. Catherine d’Amboise ajoute même à ces méfaits le meurtre d’un grand nombre de veuves et d’enfants, dont il n’est question dans aucune des sources mentionnées dans son traité.
Ce portrait, aussi hyperbolique dans sa noirceur29 que l’étaient ceux des héroïnes civilisatrices dans l’admiration, justifie une rhétorique de la vituperatio, avec un usage toujours aussi marqué de l’emphase et de la redite30, mais redoublé dans ce cas d’un registre du planctus et de l’affect31.
Dans le contexte de la Querelle, ou plus généralement de la réécriture de l’histoire ancienne, la réprimande de Sémiramis est vue elle aussi comme une obligation morale :
O infame sur toustez, pire que une beste brutte, detestable, inceste vivante sans raison, dire on te doit blaphemes vehemens et orriblez32.
Ce devoir s’inscrit ensuite dans une réflexion sur le pourquoi et le comment de l’emploi de cet exemple a contrario : il s’agit de sauver la réputation des femmes par une rhétorique qui permet de médire tout en montrant l’impact physique de cette médisance sur celle qui écrit. En effet, même si dans cette œuvre l’éloge lui est préférable au blasme parce qu’il réjouit le corps et l’esprit alors que la vituperatio l’attriste et ne correspond pas à sa conception d’une écriture courtoise, Catherine d’Amboise ne peut s’empêcher de réitérer ses reproches de façon véhémente parce que le crime de la reine risque de rejaillir sur le renom de toutes les femmes33 :
Que plus en te detestant, je dis moy que par sur toustez es digne d’estre vituperée, et, non pourtant si je suis femme et que tu es de nostre sexe, ne lairray de toy escripre34.
O miserable sur toustez, hayr te doit le sexe feminin mortellement, et ne faire memoire de toy si non en tout vitupere et blasme, car tu luy as causé grant deshonneur, quant se viendroit aux reprochez. Et dis plus, que jamès ne sera que les povrez dames, par le tien forfaict, ne soist regardés et monstréz on le doy et en sont inocentez. Donc pour venir à conclusion et faire fin à ce chapitre present, pousé que mal parler soit vicieulx, nulle de nous n’est tenue de toy bien dire35.
De même que l’impératif de bien dire découle d’un bien faict exemplaire, le vice de Sémiramis est en corrélation directe avec le mal parler vicieulx, l’impact de cette mauvaise parole étant une fois de plus décrit en termes physiologiques :
Ha turpitude et infection maulditte de ta pencée libidineuse, pourpenssant icelle en ay une orreur innumerable36.
Certes, quant je te considere, mon cueur fremist dedans mon ventre pour l’orreur de tes vicez abhominablez37.
Or c’est justement au nom de son bien bon vouloir et de son bon cueur que Catherine d’Amboise justifiait, dans son portrait de Minerve, son plaisir et sa légitimité à s’emparer d’un sujet si hault, en dépit de son petit sçavoir. C’est cette même innocence du cueur qui maintenant fremist dedans [s]on ventre qui l’incite à hayr mortellement celle qui nuit au sexe feminin et à ne faire memoire d’[elle] si non en tout vitupere et blasme.
Une récriture inédite
On assiste dans ces quatre portraits à une autre vision de la récriture du passé, en termes femynins, non pas pour réhabiliter les femmes à tout prix mais pour leur faire justice quand elles sont inocente[s]. Dans ses éloges des prudentes civilisatrices ou son blâme de l’imprudente Sémiramis, Catherine d’Amboise ne se limite pas à raconter sa version de l’histoire, mais se propose de réfléchir à l’emploi de l’exemplum féminin sous la plume d’une femme. Écrire est un impératif (sommes tenues), autant pour porter aux nues que pour décrier, lorsqu’il en va de rétablir les faits rapportés par ses prédécesseurs ou d’assurer la réputation de ses semblable[s], dont la sienne propre, d’une part en tant que dame de noble famille et d’autre part en sa fonction d’explorateure de la tradition littéraire qui lui a été léguée. Son propos est donc avant tout de redéfinir les notions de vertu et de prudence féminines38 à la lumière de la renommée et de la pudeur.
Par conséquent, en dépit de Boccace, si fréquemment cité dans son traité, et malgré les champions de la cause féminine que furent Christine de Pizan, Martin Le Franc et Symphorien Champier, l’autrice des Prudens et Imprudens ne pouvait convoquer Sémiramis comme une héroïne fondatrice, parce que son exercice du pouvoir est dépourvu de la décence des dames prudes, sagez et vertueuses39. Dans cette même logique, Catherine d’Amboise ne se contente pas de prendre part à la Querelle en invectivant les médisants et les impies, mais va jusqu’à conférer une aura chrétienne à Minerve, Cérès et Isis, parangons des prudentes du segont aage de l’humanité, en faisant d’elles les exempla par excellence de l’honneur et des vertus tresillustrez qui exsaulce[nt] et [font] honneur au sexe feminin40.