Texte

La littérature didactique médiévale a fait l’objet d’études approfondies depuis plusieurs années, qu’il s’agisse des recherches menées sur les exempla, sous la direction de Jacques Berlioz et Marie-Anne Polo de Beaulieu1, des travaux sur le savoir encyclopédique médiéval dus à Bernard Ribémont (notamment dans son ouvrage Vulgariser la science. Les encyclopédies médiévales)2, et plus anciennement à Denis Huë3, ou encore des études rassemblées par Pierre Nobel sur la transmission des savoirs4.

Mais le sujet du colloque qui s’est tenu à Lille du 8 au 10 décembre 2011 différait en ceci qu’il s’intéressait en priorité aux textes non didactiques : il ne s’agissait ni de traités ni d’ouvrages scientifiques ou philosophiques, mais principalement de romans, de chansons de geste et d’œuvres lyriques. On se proposait de réfléchir à la tendance, la « tentation » sensibles chez maints auteurs en langues latine et vernaculaire d’intégrer des réflexions sur la société, la philosophie, la nature humaine, la religion dans des œuvres dont l’intention première était plutôt de divertir ; de fait ces écrivains se considèrent eux-mêmes comme les détenteurs d’un savoir susceptible de faire progresser leur lecteur ou leur auditoire sans pour autant renoncer à ce que leurs textes peuvent avoir de délectable. Au plaisir du récit ou à celui du chant, ils ajoutent un savoir historique, philosophique ou moral. Suivant les catégories de la rhétorique latine sur lesquelles se fonde leur formation de clercs, ces auteurs lettrés s’efforcent ainsi d’unir étroitement le docere au delectare, voire, suivant l’image bien connue utilisée par Lucrèce au début de son De rerum Natura, de faire passer l’amertume du contenu grâce la douceur de la forme.

Cette « tentation » devient « volonté » lorsque les auteurs se donnent consciemment les moyens, rhétoriques en particulier, de faire passer leur message. Le colloque, de ce fait, touchait à la question de l’écriture : comment grâce au miel des contes transmettre un contenu plus aride, comment par le bien dire contribuer au bien aprandre, comme l’explique Chrétien de Troyes dans le Prologue de son premier roman, Érec et Énide, dans une formule qui a donné son titre à la revue où sont rassemblées les communications de ce colloque. À l’opposé de la fameuse définition de Jean Bodel qui fait des récits arthuriens des « contes vains et plaisants »5, Chrétien déclare, à l’orée de son œuvre conservée, que l’on peut tirer de ces histoires non seulement le plaisir du divertissement mais une véritable connaissance, à l’instar de celle que prônent ses prédécesseurs immédiats, les auteurs des romans d’Antiquité.

Les chercheurs qui ont participé à ces journées venaient de toute la France (Universités d’Angers, Besançon, Bretagne-Sud, Caen, Clermont-Ferrand, Grenoble, de Nice, Orléans, Pau, Rennes, Poitiers, Valenciennes, de l’ULCO et de l’IRHT) ainsi que de l’étranger (Universités de Milan et Palerme). Nous avons également accueilli plusieurs doctorants d’Orléans, de Paris ou de Lille. Pour l’essentiel, ces interventions concernaient la littérature française en langue vernaculaire, mais nous avons également écouté des communications portant sur la philosophie médiévale (La Cosmographie de Bernard Silvestre étudiée par Alice Lamy) et, par Anne-Zoé Rillon-Marne, sur la musique accompagnant des textes latins et français dont l’évocation chantée a clairement montré aux auditeurs l’intérêt pédagogique qu’elle pouvait présenter.

La variété des interventions s’explique par la large période prise en compte, depuis les premiers textes en français au xiie siècle (Françoise Laurent, Roman de Rou) jusqu’au xve siècle avec Christine de Pizan, évoquée par Sandrine Legrand et Bernard Ribémont tant pour son Epistre Othea que pour ses Psaumes allégorisés, les sermons français de Jean Gerson (Élisabeth Pinto-Mathieu) ou Philippe de Vigneulles et ses Cent nouvelles nouvelles (Alexandra Velissariou), voire dans les réécritures du xvie siècle (Le Roman de Caradoc, étudié par Maria Colombo-Timelli). Mais si cette chronologie étendue témoigne de la présence continue de cette problématique dans la pensée médiévale, elle montre aussi que tous les genres littéraires sont concernés, que la question du « didactique » est liée à la définition même de la littérature en général et des différents genres en particulier. C’est pourquoi nous avons choisi de conserver, dans la présentation des deux volumes qui regroupent les actes de ce colloque, plutôt qu’un classement par période ou simplement alphabétique, le classement par genres qui avait présidé à l’organisation de ces trois journées.

On trouvera donc dans le premier tome, après l’intervention de Françoise Laurent qui s’interroge sur la forme de l’écriture didactique dans les textes anglo-normands, des communications portant sur les romans antiques (Aimé Petit et Sandrine Legrand), puis sur la geste, tant dans ses anciennes productions — les chastoiements dans les chansons de la révolte, étudiées par Sarah Baudelle-Michels, le Cycle de Guillaume d’Orange par Sonia Marteau — que dans ses réécritures (Caroline Cazanave), preuve que l’idée de transmettre un savoir de façon ludique a traversé les siècles. Les interventions suivantes s’intéressent au fait religieux et à ce que l’on a choisi de nommer « la tentation du sermon », dans les Miracles de Notre Dame d’Adgar et Gautier de Coinci (Jean-Louis Benoit), dans le roman édifiant de La Manekine (Marie-Madeleine Castellani), comme dans des textes plus explicitement religieux mais où il s’agit toujours de s’interroger sur la transmission à un public qui n’est pas celui des lettrés : Le Pèlerinage de l’âme de Guillaume de Digulleville (Géraldine Veysseyre et Stéphanie Le Briz), les psaumes pénitentiels paraphrasés et médités par Christine de Pizan (Bernard Ribémont), les sermons destinés par Gerson à ses paroissiens (Élisabeth Pinto-Mathieu).

Le second tome s’intéresse aux descriptions du monde tant chez Bernard Silvestre (Alexandra Lamy) que dans le roman arthurien (Chloé Chalumeau) ou les récits de voyage en Orient (Huguette Legros et Denis Lorée). La dernière partie réunit des communications portant sur le tentation didactique dans les textes narratifs ou lyriques dont le sujet est la relation amoureuse : Tristan de Thomas (Giacomo Giacomazzi), Le Roman du Châtelain de Coucy (Catherine Gaullier-Bougassas), Flamenca (Valérie Fasseur), pour le roman ; poésie des trouvères (Marie-Geneviève Grossel), usage didactique de la musique dans la poésie latine (Anne-Zoé Rillon-Marne) et leçons misogynes sur les femmes (Alexandra Velissariou et Maria Colombo-Timelli).

La richesse et la variété des communications prouvent bien l’intérêt d’un sujet permettant d’ouvrir de nouvelles perspectives de lecture. Bon nombre des auteurs médiévaux, en effet, sont des clercs pour lesquels le savoir, notamment historique et encyclopédique mais aussi philosophique et théologique, est essentiel et pour qui la littérature, particulièrement narrative, constitue un excellent moyen d’atteindre un public plus large que celui des écoles. Ainsi Gerson se demande clairement comment dispenser un savoir aux auditeurs de ses sermons, mais passe par des exempla parfois empruntés au quotidien pour mieux transmettre et faire comprendre une pensée théologique difficile. Il rejoint la méthode d’un Bernard Silvestre ou d’un Philippe de Remi, pour qui le récit tout entier devient un vaste sermon, sans qu’il doive pour autant renoncer au plaisir de raconter un roman d’aventures.

Cette réflexion passe nécessairement par une interrogation sur la langue vernaculaire et sur l’écriture6. Il fallait en effet, au milieu du xiie siècle, créer une langue savante qui pouvait rivaliser avec le latin, vecteur habituel de l’encyclopédisme et de l’histoire comme de la réflexion théologique. Il fallait aussi prouver que le français était capable de la même richesse d’invention, de la même précision scientifique dans la description de la nature ou de l’âme humaine7. Il fallait enfin trouver une forme métrique adéquate, en utilisant celle, alors toute neuve, de l’octosyllabe qui permettait de mêler passages narratifs et pauses descriptives et réflexives. L’intervention de Françoise Laurent, à l’orée du colloque, a bien posé les enjeux d’un choix qui donne à ce mètre encore débutant une force et une vertu qui vont faire de lui le grand mètre romanesque et didactique pour les siècles qui vont suivre ; même si, dès le xiiie siècle, la prose tendra à s’imposer comme support d’une parole véridique, l’exemple de la lyrique montre que l’octosyllabe ou d’autres formes métriques, éventuellement musicales, ont, chacun à leur tour, été mis en œuvre comme vecteurs d’un savoir, faisant de nombre de textes des « laboratoires » où l’écrivain réfléchit aux moyens les plus propices à transmettre en douceur et pour le plus grand plaisir de son lecteur des contenus parfois fort ardus. Plaisir qui passe aussi par celui que l’auteur trouve lui-même à composer des discours « pédagogiques » et moralisateurs comme les chastoiements des chansons de geste ou de la chanson de trouvère, ou à mettre en scène des personnages de laïcs capables de dispenser un savoir moral parfois à contre-courant du discours convenu.

De la même façon, il est apparu clairement que le savoir diffusé vient tout autant des grands textes encyclopédiques qui sont écrits en parallèle – et parfois par les mêmes auteurs – et dont le contenu savant porte sur l’Antiquité, sur la Nature, sur l’Homme et sur Dieu, que de la sagesse des peuples telle qu’elle s’exprime dans les proverbes : ceux-ci en effet figurent aussi bien dans un roman aux marges du « populaire » et du « savant » comme La Manekine que dans des textes où on s’attendrait moins à les voir comme les chansons de trouvères.

Le colloque a enfin permis de souligner combien les auteurs du Moyen Âge étaient soucieux de trouver les moyens les plus adéquats pour assurer la transmission des connaissances ; en utilisant tous les formes et genres littéraires possibles ainsi que tous les artifices de la rhétorique (exempla, allégorie, métaphores, comparaisons, proverbes), ils mènent ainsi à bien le projet régulièrement exprimé dans leurs prologues, diffuser largement ce qu’ils ont eux-mêmes appris car c’est cela, comme le disait Benoît de Sainte-Maure commençant son Roman de Troie, qui permet à l’homme de s’élever au-dessus des animaux :

Si s’étaient tus ceux qui inventèrent les divisions du savoir et qui composèrent les précieux livres où sont décrits les sept arts et les ouvrages philosophiques qui dispensent leur enseignement à tous les hommes, en vérité le monde vivrait dans l’ignorance. Notre existence ressemblerait à celle des bêtes et nous ne saurions même pas reconnaître le savoir et l’ignorance, les distinguer l’un de l’autre8.

Tels sont le but et l’honneur d’une littérature trop souvent méprisée et de ces auteurs qui, du xiie au xve siècle ont voulu élever l’esprit de leurs contemporains. L’enjeu d’un colloque portant sur la « Tentation didactique dans la littérature médiévale » était précisément de rendre témoignage de ce dévouement et de cette richesse, en montrant combien cette dimension pédagogique était présente dans tous les genres et les formes de la littérature du Moyen Âge.

Annexe

Bibliographie établie par Julien Florent
(Lille 3-ALITHILA)

Bibliographie générale

Berlioz Jacques et Polo de Beaulieu Marie-Anne (dir.), Les Exempla médiévaux : nouvelles perspectives, Paris, Champion, 1998.

Berlioz Jacques, Polo de Beaulieu Marie-Anne et Collomb Pascal (dir.), Le Tonnerre des exemples : « exempla » et médiation culturelle dans l’Occident médiéval, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2010.

Bremmer Rolf H. Jr et Dekker Kees, Foundations of Learning : The Transfer of Encyclopaedic Knowledge in the Early Middle Ages, Louvain, Peeters Press, « Mediaevalia Groningana New Series », 9), 2007.

Dörr Stephen et Wilhlem Raymund (eds), Transfert des savoirs au Moyen Âge [Actes de l’Atelier franco-allemand d’Heidelberg, 15-18 janvier 2008], Heidelberg, Winter, 2009.

Feros Ruys Juanita (ed.), « Introduction : approaches to didactic literature -- meaning, intent, audience, social effect », What Nature Does Not Teach : Didactic Literature in the Medieval and Early-Modern Periods, Turnhout, Brepols, 2008, p. 1-38.

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Jauss Hans Robert, Grundiss der romanischen litteraturen des Mittelalters, vol. VI : La littérature didactique, allégorique et satirique (tome 1, Partie historique), Heildelberg, Carl Winter Universitätsverlag, 1968.

Nobel Pierre (dir.), La Transmission des savoirs au Moyen Âge et à la Renaissance (tome 1 : du xiie au xiiie siècle, dir. Alfredo Perifano), Besançon, 2005.

Ribémont Bernard (dir.), Vulgariser la Science. Les encyclopédies médiévales / partie thématique, Genève, Slatkine, 2000.

Ribémont Bernard, La « Renaissance » du xiie et l’encyclopédisme, Paris, Champion, 2002.

Ribémont Bernard, « “Naturae descriptio”. Expliquer la nature dans les encyclopédies du Moyen Âge (xiiie siècle) », Bien dire et bien aprandre, 11, 1993, p. 371-388.

Ribémont Bernard, « L’encyclopédisme médiéval. De la définition d’un genre à son évolution. Sur la pertinence des notions d’apogée et de décadence » dans Claude Thomasset et Michel Zink (éds), Apogée et Déclin, Paris, Presses de l’Université Paris-Sorbonne, 1993, p. 27-68.

Ribémont Bernard, « L’encyclopédisme médiéval et la question du savoir », Denis Hüe (dir.), L’Écriture du savoir [Actes du Colloque de Bagnoles-de-l’Orne, 7 avril 1990], Cahier Diderot, 3, 1991, p. 95-106.

Ueltschi Karin, La Didactique de la chair. Approches et enjeux d’un discours en français au Moyen Âge, Genève, Droz, 1993.

Bibliographie par genre et œuvres

Romans Antiques :

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Gontero Valérie, « La digression encyclopédique dans le Roman de Troie de Benoît de Sainte-Maure : définition et enjeux de la translatio diagonale », Chantal Connochie-Bourgne (éd.), La Digression dans la littérature et l’art du Moyen Âge [Actes du 29e colloque du CUERMA, 19, 20 et 21 février 2004], Aix-en-Provence, « Senefiance », 51), 2004, p. 201-213.

Rieger Dietmar, « Genres insérés. Citations et instrats de genres littéraires dans le Roman de Thèbes », Bernard Ribémont (éd.), Qui des sept arz set rien entendre… Études sur le Roman de Thèbes, Orléans, « Medievalia », 43, Paradigme, 2002, p. 117-122.

Chansons de geste :

Cordella Paola, « La digression mise en cycle dans Renaut de Montauban version rimée », Chantal Connochie-Bourgne (éd.), La Digression dans la littérature et l’art du Moyen Âge [Actes du 29e colloque du CUERMA, 19, 20 et 21 février 2004], Aix-en-Provence « Senefiance », 51), 2004, p. 125-140.

Kullmann Dorothea, « La transmission du savoir et la tradition textuelle dans les plus anciennes chansons de geste », Carlos Alvar et Juan Paredes (eds), Les Chansons de geste [Actes du XVIe Congrès International de la société Rencesvals pour l’étude des épopées romanes, Granada, 21-25 juillet 2003], Granada, éd. Univ. de Granada, 2005, p. 353-366.

Suard François, « La question de la vérité dans les chansons de geste », Bien dire et bien aprandre, 23, 2005, p. 175-193.

Gautier de Coincy :

Grossel Marie-Geneviève, « La digression comme espace de liberté : les “queues” dans les Miracles Notre Dame de Gautier de Coinci », La Digression dans la littérature et l’art du Moyen Âge [Actes du 29e colloque du CUERMA, 19, 20 et 21 février 2004], Chantal Connochie-Bourgne (éd.), Aix-en-Provence, « Senefiance », 51, 2004, p. 215-228.

Spangenberg Peter-Michael, « Transformation du savoir et ambivalences fonctionnelles : aspects de la fascination hagiographique chez Gautier de Coinci », Médiévales, 2, vol. 1, 1982, p. 11-32.

Switten Margaret, « Borrowing, citation, and authorship in Gautier de Coinci’s Miracles de Nostre Dame », The Medieval author in medieval French literature, Virginie Greene-Basingstoke (ed.), New-York, Palgrave McMillan, 2006, p. 29-59.

La Manekine :

Colombo-Timelli Maria, « Culture savante et culture “populaire” chez Jean Wauquelin : citations latines et locutions proverbiales dans La Manequine en prose », Le Moyen français, 59, 2006, p. 7-22.

Poésie :

Kay Sarah, The place of thought. The complexity of one in late medieval French didactic poetry, Philadelphia, University of Pennsylvania Press, 2007.

Muecke Frances et Forgács Robert, «“Dulces discet ab arte sonos”: the Latin didactic poem on music of Philomathes (Vienna, 1512) », What Nature Does Not Teach : Didactic Literature in the Medieval and Early-Modern Periods, Feros Ruys Juanita (ed.), Turnhout, Brepols, 2008, p. 427-447.

Tucci Patrizio, « Modes de la citation dans la poésie du xve siècle. Charles d’Orléans, Jean Regnier, François Villon », Poétique, XXXVIII, 2007, p. 199-215.

Thomasset Claude, « De la médecine à la littérature ou la naissance du poème didactique », Apogée et Déclin, Claude Thomasset et Michel Zink (éds), Paris, Presses de l’Université Paris-Sorbonne, 1993, p. 15-25.

Christine de Pisan :

Bruce Donald M. et McWebb Christine, « Rhetoric as a science in the prose works of Christine de Pizan », dans Christine de Pizan : une femme de science, une femme de lettres, Juliette Dor et Marie-Élisabeth Henneau (éds), avec la coll. de Bernard Ribémont, Paris, Champion, 2008, p. 23-27.

Dor Juliette et Henneau Marie-Élisabeth (éds), avec la coll. de Bernard Ribémont, Christine de Pizan : une femme de science, une femme de lettres, Paris, Champion, 2008.

Dulac Liliane, « Un mythe didactique chez Christine de Pizan : Sémiramis ou la Veuve héroïque (du De Mulieribus Claris de Boccace à la Cité des Dames) », Mélanges de philologie romane offerts à Charles Camproux, Montpellier, Université Paul Valéry, 1978, p. 315-343.

D’Arcens Louise, « Nee en Ytale : Christine de Pizans migrant didactic voice », What Nature Does Not Teach : Didactic Literature in the Medieval and Early-Modern Periods, Feros Ruys Juanita (éd.), Turnhout, Brepols, 2008, p. 81-105.

Kong Katherine, « Rhetorical teaching in the “Epistre au dieu d’Amours” », Dalhousie French Studies (Halifax), 78, spring 2007, p. 3-15.

Le Ninan Claire, « Christine de Pizan et la répétition de l’histoire : “Exempla” historiques et discours à caractère prophétique dans le Livre I du Livre de l’advision Christine », Cahiers de Recherches Médiévales, 15, 2008, p. 239-251.

Pagot Simone, « Du bon usage de la compilation et du discours didactique. Analyse du thème “guerre et paix” chez Christine de Pizan », dans Liliane Dulac et Bernard Ribémont (éds), Une femme de lettres au Moyen Âge. Études autour de Christine de Pizan, Orléans, Paradigme, 1995, p. 39-50.

Ribémont Bernard, « Christine de Pizan et l’encyclopédisme scientifique », dans Margarete Zimmermann et Dina de Rentiis (eds), The City of Scholars. New approaches to Christine de Pizan [Proc. of the First International Congress on Christine de Pizan, Freie Universität Berlin, june 3-5 1993], New-York, De Gruyter, 1994, p. 174-185.

Ribémont Bernard, « Christine écrivain didactique. La question de l’encyclopédisme », Christine de Pizan : une femme de science, une femme de lettres, Dor Juliette et Henneau Marie-Élisabeth (éds), avec la coll. de Bernard Ribémont, Paris, Champion, 2008, p. 71-93.

Jean Gerson :

McLoughlin Nancy, « Personnal narrative and the systematization of knowledge in the thought of Gerson », Mediaevalia, XXIX, 1, 2008, p. 83-107.

Notes

1 Jacques Berlioz et Marie-Anne Polo de Beaulieu (dir.), Les Exempla médiévaux : nouvelles perspectives, Paris, Champion, 1998. Voir aussi Jacques Berlioz, Marie-Anne Polo de Beaulieu et Pascal Collomb (dir.), Le Tonnerre des exemples : « exempla » et médiation culturelle dans l’Occident médiéval, Rennes, P.U. de Rennes, 2010. Retour au texte

2 Bernard Ribémont, Vulgariser la science. Les encyclopédies médiévales/Partie thématique, Genèvre, Slatkine, 2000 ; Id., La « Renaissance » du xiie siècle et l’encyclopédisme, Paris, Champion, 2002 ; Id., « “Naturae descriptio”. Expliquer la nature dans les encyclopédies du Moyen Âge (xiiie siècle) », Bien dire et bien aprandre, 11, La Description au Moyen Âge, 1993, p. 371-388 ; Id., L’Encyclopédisme médiéval et la question du savoir », LÉcriture du savoir [Actes du colloque de Bagnoles-de-l’Orne, 7 avril 1990], Cahiers Diderot, 3, 1991, p. 95-106. Retour au texte

3 Denis Huë, « Structures et rhétoriques dans quelques textes encyclopédiques du Moyen Âge », L’Encyclopédisme [Actes du colloque de Caen, 12-16 janvier 1987], Annie Becq (éd.), Paris, Aux Amateurs de livres, 1991, p. 311-18. Retour au texte

4 Pierre Nobel (dir.), La Transmission des savoirs du Moyen Âge à la Renaissance (tome 1 : Du xiie au xiiie siècle, dir. Alfredo Perifano), Besançon, 2005. Retour au texte

5 Chanson des Saisnes, Annette Brasseur (éd.), Genève, Droz, 1989, v. 9. Retour au texte

6 Ces réflexions rejoignent la question de la traduction. Nous renvoyons à l’ouvrage publié par Michèle Goyens, Pieter De Leemans et An Smets, Science translated. Latin and vernacular tanslations of scientific treatrises in medieval Europe, Louvain, Presses universitaires de Louvain, 2008. Retour au texte

7 Voir sur ce point l’ouvrage de Karin Ueltschi, La Didactique de la chair. Approches et enjeux d’un discours en français au Moyen Âge, Genève, Droz, 1993. Retour au texte

8 Le Roman de Troie de Benoît de Sainte-Maure, Prologue, Emmanuèle Baumgartner (trad.), UGE, « 10/18 », 1987, p. 35. Retour au texte

Citer cet article

Référence papier

Sarah Baudelle-Michels et Marie-Madeleine Castellani, « Avant-propos », Bien Dire et Bien Aprandre, 29 | 2014, 5-13.

Référence électronique

Sarah Baudelle-Michels et Marie-Madeleine Castellani, « Avant-propos », Bien Dire et Bien Aprandre [En ligne], 29 | 2014, mis en ligne le 01 mars 2022, consulté le 19 mai 2024. URL : http://www.peren-revues.fr/bien-dire-et-bien-aprandre/738

Auteurs

Sarah Baudelle-Michels

Université de Lille 3 – ALITHILA

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Marie-Madeleine Castellani

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